On ignore encore si le Canadien fera appel à Carey Price pour un deuxième match en 24 heures dimanche soir. Mais chez les Sénateurs, Guy Boucher n'a visiblement pas tergiversé très longtemps. Il fera de nouveau confiance à Craig Anderson.

« Il veut jouer, il est en forme et médicalement, il est à 100 %, a énuméré l'entraîneur-chef des Sénateurs, lors d'une rencontre avec les médias dans un hôtel montréalais, à quelques heures du duel contre le Tricolore ce soir. Donc il n'y a eu aucune hésitation. »

Boucher a d'ailleurs rappelé que son gardien numéro 1 avait disputé deux matchs en deux jours, les 26 et 27 novembre derniers. Anderson avait signé des victoires de 2-1 et de 2-0.

« C'est toujours une question de circonstances : le nombre de matchs joués avant, les bobos, ses aines, si lui veut jouer. Il a manqué presque trois mois. On n'a pas un gardien brûlé. On a un gardien qui a beaucoup d'énergie. »

En raison de blessures, mais aussi pour être au chevet de son épouse, qui combat un cancer, Anderson n'a disputé que 31 matchs cette saison. Il affiche un dossier de 21-8-2, avec une excellente moyenne de 2,25 et une efficacité de ,929.

C'est donc dire que l'auxiliaire d'Anderson, Mike Condon, devra de nouveau patienter avant d'affronter ses anciens coéquipiers pour une première fois.

« Une machine »

Boucher a confirmé qu'il n'apportera aucun changement à sa formation, ce qui signifie que Chris DiDomenico, Fredrik Claesson et Jyrki Jokipakka seront de nouveau laissés de côté, tandis que l'attaquant Mark Stone demeure à l'infirmerie.

Erik Karlsson, lui, a passé plus de 33 minutes sur la patinoire samedi. « En prolongation, il a couché sur la glace ! », a lancé Boucher à la blague. Le Suédois a passé 3 min 51 s sur la patinoire pendant les cinq minutes supplémentaires...

C'était la deuxième fois cette saison que Karlsson excédait les 33 minutes. Mais on parle ici d'un défenseur de 26 ans qui jouait 29 minutes par match en moyenne l'an passé. Bref, Boucher ne semblait pas du tout préoccupé à son sujet.

« Ce gars-là est une machine. Steven Stamkos était semblable à Tampa, a expliqué Boucher. Génétiquement, ces gars-là sont des bêtes. Toute l'année, on s'est préparé pour ces moments-là, pour la fin de l'année, on lui a donné beaucoup de repos. Dès que je pouvais lui donner un congé, ou le sortir de la patinoire au milieu d'un entraînement, je le faisais. 

« Les gens me demandent ce qui a changé. Au point de vue hockey, rien du tout. Ce qui a changé, c'est comment gérer le contexte, le hors-glace. Une fois que tu l'as vécu, tu sais qu'à la fin janvier, en février, les gars commencent à en avoir plein leur casque. Si tes joueurs de premier plan sont exténués, t'as atteint le point de non-retour. On ne l'a pas atteint avec Erik. »

Ni le Canadien, ni les Sénateurs ne tenaient d'entraînement officiel dimanche matin. Claude Julien s'adressera aux médias en fin d'après-midi. On devrait alors en savoir plus sur ses intentions pour le duel de ce soir.