Le Canadien dispute son sixième match consécutif sur la route ce soir à Dallas face aux Stars. Il ne lui restera ensuite qu'un arrêt à Toronto avant de finalement rentrer à la maison. Ce sera intéressant de voir comment il se comportera au lendemain d'une victoire émotive.

Pour son deuxième match en deux soirs, le Tricolore fera confiance à Al Montoya et ce dernier fera face au vétéran Kari Lehtonen.

Il s'est dit beaucoup de choses à propos des Stars et de leur système d'alternance devant le filet. L'an dernier, Lehtonen a partagé le filet des Stars avec Antti Niemi sans qu'aucun des deux ne prenne véritablement la pôle et ne distingue par ses performances. Même en séries éliminatoires une forme d'incertitude persistait.

Mais selon Tyler Seguin, le problème des Stars - qui jouent à peine pour ,500 et qui continuent de donner beaucoup de buts - ne se situe pas là.

«Cette année, en tout cas, on y prête trop d'attention, a indiqué le premier marqueur des Stars. Nos gardiens ont fait du bon travail. Je sais que le système d'alternance n'est pas toujours bien perçu à l'extérieur de notre organisation, mais il n'y a rien qu'on puisse vraiment leur reprocher cette saison. Les deux ont fait leur travail. On ne jouerait même pas pour ,500 n'eut été d'eux.»

Il reste que les Stars sont au 26e rang de la ligue avec une moyenne de 2,97 buts accordés par match. C'est plus encore que la saison dernière (2,78).

«On n'a pas eu le début de saison qu'on voulait, mais ça n'a pas été facile en raison des nombreux blessés, explique l'ailier français Antoine Roussel, qui devrait renouer avec l'action ce soir après une absence de quatre matchs. C'est difficile de trouver son rythme quand il y a constamment de nouveaux joueurs qui entrent dans la formation. Ce sont des joueurs qui ne sont pas nécessairement familiers avec notre façon de jouer.»

«En plus, en défense on a perdu des joueurs comme Jason Demers, Kris Russell et Alex Goligoski. Tout le monde a donc dû s'intégrer, mais maintenant ça commence à prendre forme.»

C'est vrai que la brigade défensive a passablement rajeuni avec le départ de ces trois vétérans et que les Stars ont eu de la difficulté à retrouver leurs repères. Les blessures en attaque ont augmenté la pression sur les défenseurs et le quart-arrière John Klingberg, qui avait fait une entrée remarquée dans la LNH lors des deux saisons précédentes, s'en est peut-être mis un peu trop sur les épaules.

«Il y a eu une période où il essayait de trop en faire, mais son jeu s'est replacé au mois de décembre, estime l'entraîneur-chef Lindy Ruff. J'aime là où son jeu se retrouve en ce moment. À chaque fois qu'il y a de gros changements, ça peut prendre du temps avant que l'on retrouve notre véritable niveau de jeu.»

Benn et les problèmes à l'attaque

Voilà donc l'adversaire du Canadien, ce soir, qui tente de se sortir du trou qu'il s'était creusé tôt cette saison. Un séjour de huit matchs à domicile - interrompu par un court arrêt en Arizona - a été identifié par Lindy Ruff comme un moment crucial de leur saison et les Stars ont récolté des points dans cinq des sept premiers matchs de cette séquence.

Ils tenteront de l'emporter sans l'apport de leur capitaine Jamie Benn qui est ennuyé par une blessure au pied. Voilà qui n'aide par leur cause, car les Stars, s'ils continuent de concéder beaucoup de buts, sont dans de beaux draps parce qu'eux-mêmes marquent moins souvent que l'an dernier.

L'an dernier, ils trônaient au sommet de la LNH avec une moyenne de 3,23 buts par rencontre tandis que cette moyenne a chuté à 2,55 buts par match cette saison.

«On donnait à peu près le même nombre de buts l'an dernier, la différence c'est qu'on avait des matchs de cinq ou six buts et ça comblait l'écart, explique Antoine Roussel. Cette année, nos adversaires nous donnent moins de chances en contre-attaque. Mais je pense que ça a été bon de connaître ce genre de début de saison, car ça nous a forcés à être plus conscients de notre défensive.»