Les Penguins et le Lightning ont croisé le fer le plus récemment le 20 février, Tampa Bay l'emportant 4-2 pour balayer les trois matchs de saison régulière face à Pittsburgh.

Cela dit, les formations ont bien changé depuis. Le 20 février, Steven Stamkos accumulait encore les buts, Matt Murray était le troisième gardien des Penguins et l'entraîneur Mike Sullivan avait encore du pain sur la planche pour ramener les siens dans la bonne direction.

Stamkos reste à l'écart à cause d'un caillot de sang, tandis que Murray s'est affiché comme une révélation.

Pas étonnant que pour les Penguins, ce match où le Lightning a vite pris une avance de trois buts est un peu disparu dans la brume.

«Je ne saurais pas vous dire ce qui s'est passé, a dit l'attaquant Phil Kessel, des Penguins. Je ne me rappelle même pas de c'était quand en fait.»

À ce temps-ci de l'année, c'est probablement mieux de regarder en avant, de toute façon.

Mardi, les Penguins sont sortis vainqueurs d'une intense série de six rencontres face à Washington. Ils atteignaient ainsi la finale de l'Est pour la première fois depuis 2008.

Le Lightning a prévalu en cinq matchs à chaque ronde, écartant Detroit et ensuite les Islanders de New York. C'est d'autant plus remarquable qu'ils l'ont fait sans Stamkos et le défenseur Anton Stralman, qui n'a pas encore récupéré d'une fracture à la jambe gauche.

Stamkos s'entraîne, mais celui qui a fait partie de cinq équipes d'étoiles n'a pas eu le feu vert pour les contacts.

Après le revers de février contre Tampa Bay, les Penguins ont affiché un rendement de 19-6 pendant le reste de la saison régulière, prenant l'élan qu'ils ont actuellement.

Quant au Lightning, leur fiche de 5-0 dans les matchs décidés par un seul but, lors des présentes séries, montre que leur brio du printemps dernier reflétait un vrai bouillonnement.

Tampa Bay a disputé 26 matchs lors des séries de 2015, l'essoufflement ne les rattrapant qu'en finale de la Coupe Stanley, où les Blackhawks de Chicago les ont battus en six matchs.

L'une des grandes raisons de leur succès actuels est le gardien Ben Bishop, qui montre un dossier de 8-2 et une moyenne de 1,89 en séries.

«Il prend beaucoup de place, a dit Kessel au sujet de Bishop, qui fait six pieds sept. Nous ne devons pas hésiter à tirer, dans l'espoir d'obtenir des rebonds.»

Les Penguins ont battu les Capitals même si Evgeni Malkin et Sidney Crosby ont été limités à quatre points. Kessel, Carl Hagelin et Nick Bonino ont mené la charge et pour la huitième fois en neuf confrontations en séries, Pittsburgh a eu le dessus contre Washington.