Le Canadien a beau traverser une période difficile depuis un mois, tout n'est pas que négatif au sein de l'équipe. Mike Condon en a profité pour se révéler comme un solide gardien de but, qui appartient à la Ligue nationale de hockey. C'est particulièrement vrai depuis les deux dernières semaines.

Une telle affirmation pourrait étonner lorsqu'il est question d'un gardien qui a perdu ses deux derniers départs. Tous ceux qui gravitent dans l'entourage du Canadien reconnaissent que Condon n'est nullement responsable des revers subis aux mains des Penguins de Pittsburgh, samedi dernier, et des Blackhawks de Chicago, jeudi soir.

En fait, en quatre matchs depuis le début de janvier, Condon affiche une excellente moyenne de buts alloués de 1,52 et un pourcentage d'arrêts de ,946. Sur un total de 112 tirs lors de ces quatre rencontres, il n'a flanché que six fois.

Samedi, il aura l'occasion de mettre fin à cette mini-séquence d'insuccès puisque c'est lui qui affrontera les Blues de St. Louis pour le premier de deux matchs consécutifs du Canadien à l'étranger.

Il faut s'attendre à voir Ben Scrivens face aux Blackhawks dimanche, surtout que le Tricolore disputera un troisième match en quatre soirs, mardi, face aux Bruins de Boston au Centre Bell.

Scrivens, assurance ou expérience?

Le brio de Condon coïncide avec l'acquisition de Scrivens, le 28 décembre. Mais de là à établir un lien de cause à effet, Condon en doute. Il croit plutôt que les circonstances qui entourent son utilisation - c'est-à-dire la blessure à Carey Price - lui ont permis d'acquérir plus d'assurance.

«Je sais que les gens vont faire le rapprochement, mais Dustin et moi avions une forte compétition. Lorsque vous jouez plus souvent, vous trouvez votre rythme, votre esprit se calme, vous vous concentrez sur le match et la nervosité disparaît. Chaque fois que vous jouez, vous vous sentez plus à l'aise», estime-t-il.

Condon reconnaît aussi que l'expérience acquise au cours des dernières semaines lui est bénéfique.

«C'est tellement important, l'expérience, et la seule façon d'en ajouter, c'est en jouant. Chaque match auquel vous participez est une récompense, et vous devez tirer avantage des opportunités qui s'offrent à vous.»

De son côté, Michel Therrien a de la difficulté à cibler un moment où Condon s'est véritablement senti plus à l'aise. Tout ce qu'il voit, ce sont les statistiques et le rendement.

«Mike a connu un intéressant début de saison, mais sa période la plus difficile est survenue lorsque Carey s'est blessé et que nous avons su qu'il serait absent pour une longue période.

«S'est-il habitué au fait que Carey ne soit pas là? S'est-il imposé trop de pression pendant un certain temps? Ce serait normal car il ne faut pas oublier qu'il s'agit d'un jeune gardien. Il n'a pas un bagage imposant au niveau professionnel. C'est très dur pour moi de déterminer si la présence de Scrivens y est pour quelque chose, mais je peux parler au niveau de ses performances. Et depuis le 26 décembre, il a été très bon», a loué Therrien.