Le coup d'Erik Karlsson sur Nathan Beaulieu a bien fait jaser hier soir à Ottawa, mais dans le camp montréalais, personne ne s'est attardé à ça.

«Un coup légal», a répondu Michel Therrien, lorsqu'on lui a demandé de commenter la mise en échec en question.

De toute évidence, les patrons de la Ligue nationale sont d'accord, puisqu'ils ont confirmé hier soir que le geste du défenseur des Sénateurs à l'endroit de Beaulieu n'allait pas être revu, et n'allait donc pas être passible d'une suspension.

Beaulieu, lui, a semblé sonné à la suite de ce geste, et il est d'ailleurs resté bien assis au banc lors de la troisième période, lors de la prolongation aussi. Michel Therrien a confirmé que son défenseur avait subi une blessure au jeu, sans en dévoiler les détails.

Si le match s'est mal terminé pour Beaulieu, il s'est beaucoup mieux conclu pour Dale Weise, auteur de deux buts importants hier soir, le but égalisateur et celui de la victoire.

Weise, toujours avec son air de jeune premier, nous a raconté combien il avait souvent «vécu» un moment comme celui-là lors de sa tendre jeunesse.

«On marque des buts comme ceux-là quand on joue au hockey dans la rue... même si je jouais seul, je marquais des buts comme ceux-là! C'est le rêve, tous les joueurs de hockey rêvent à un moment comme celui-là.

«J'ai juste tenté un tir côté bloqueur. C'est allé tellement vite, je n'ai pas trop regardé où je lançais. Les Sénateurs ont un club qui aime le jeu physique, ils ont tenté d'imposer ce style de jeu pendant tout le match. Mais même avec ce retard d'un but, on avait confiance, parce qu'on a Carey Price. Il a encore une fois été incroyable.»

Quand Carey Price a pris la parole dans le vestiaire des gagnants, Dale Weise a ramassé ses choses, et il est allé raconter la suite de son match un peu plus loin, à quelques pas de là. Comme s'il ne voulait pas que la soirée finisse.