Jonathan Drouin n'est plus dans la course au trophée Calder, mais au moins, il est au week-end des Étoiles à Columbus. Et il apprend. Il apprend beaucoup.

«Je regarde ceux qui sont ici et c'est très spécial de voir ça, a expliqué l'attaquant du Lightning, hier, au Nationwide Arena. On en apprend, des choses, en voyant des gars comme ça.»

Aucun doute, Drouin apprend beaucoup cette saison. Il apprend que la Ligue nationale de hockey, ce n'est pas le hockey junior. Il apprend que la marche est haute entre les deux niveaux, lui qui a été mis à l'écart de la formation à quelques reprises par l'entraîneur du Lightning, Jon Cooper.

«J'ai été rayé de la formation, cette saison, et on tire des leçons de ce genre de chose... Quand ça arrive, c'est sûr que c'est dur mentalement. Quand tu es en haut et que tu regardes un match de la galerie de presse, tu essaies de mieux comprendre ce que tu devrais faire. C'est difficile d'arriver dans cette ligue et de pouvoir jouer tout de suite de manière régulière.»

Aujourd'hui, le nom de Jonathan Drouin ne circule plus dans les discussions concernant le trophée Calder, remis annuellement à la recrue de l'année dans la LNH. Ses 18 points en 37 rencontres ne suffisent pas, et on ne parle même pas de cette blessure qui l'a ralenti au début de la saison.

Mais il ne perd pas espoir.

«Il y a du talent offensif avec le Lightning et les gars jouent bien... Ce dont je me suis aperçu, c'est qu'il y a du temps pour faire des jeux dans cette ligue. Je pense que je paniquais un peu au début de la saison et je me dépêchais de faire des jeux, mais je l'ai vu d'en haut, on a le temps. On peut prendre le temps de faire un jeu.»

Jonathan Drouin admet du même souffle qu'il est bien loin du monde qu'il a naguère connu chez les Mooseheads à Halifax.

«La LNH, c'est bien différent du hockey junior. Dans les rangs juniors, tu peux réussir un jeu incroyable à partir de rien. C'est à peu près impossible de faire ça dans la LNH.»