En donnant le feu vert à l'homme d'affaires Bill Foley pour tester l'intérêt des gens à Las Vegas pour une équipe de hockey en mettant en vente des billets de saison, la LNH a ouvert la porte à beaucoup de questions sur les marchés en difficulté et ceux qui espèrent obtenir une formation.

À Las Vegas, cette vente de billets pourrait paver la voie pour une équipe dans un marché unique. Ailleurs, comme à Québec ou à Seattle, on se demande pendant combien de temps les partisans devront attendre avant de pouvoir encourager leur équipe.

Foley ne s'attend pas à débuter la vente avant la nouvelle année et la LNH aura son mot à dire puisque le marché de Las Vegas soulève des questions uniques.

«M. Foley, qui investit beaucoup d'argent et de temps pour manifester son intérêt, souhaite avoir une bonne idée afin de savoir s'il s'agit d'une bonne idée ou non», a raconté le commissaire de la LNH, Gary Bettman, mardi, après la conclusion de la réunion des gouverneurs. «Nous voulons aussi connaître le résultat. Si ce n'est que des gens qui signent un bout de papier disant qu'ils sont intéressés, je suis certain que ce n'est pas la même chose que quelqu'un qui fait un dépôt.»

Une vente de billets hypothétiques - sans engagement des partisans - est quelque chose de nouveau pour la LNH. Les Jets de Winnipeg avaient dû démontrer l'intérêt des partisans avant que le bureau des gouverneurs accepte le déménagement des Thrashers d'Atlanta, mais il s'agit ici de quelque chose de différent.

Et c'est aussi différent de ce qu'avait fait l'ancien président de Research In Motion Jim Balsillie, qui avait mis en vente des billets des Predators de Nashville, pour des matchs à Hamilton, en Ontario. La ligue n'avait pas apprécié cette tactique.

«Le seul autre précédent, qui était un mauvais précédent, avait eu lieu sans permission et pour le déménagement d'une équipe qui n'allait pas déménager», a expliqué Bettman.

Pendant ce temps, un aréna est déjà en construction à Québec, là où le public a déjà appuyé une équipe de la LNH et où l'on retrouve un acheteur potentiel en Québécor. Il n'y a toujours pas d'aréna à Seattle, ni d'acheteur garanti, mais il s'agit d'une ville où le sport est en pleine expansion avec les Seahawks, dans la NFL, les Mariners, dans le Baseball majeur, et les Sounders, dans la MLS.

Las Vegas semble maintenant avoir une longueur d'avance pour l'obtention d'une équipe d'expansion, tandis que Québec et Seattle devront peut-être patienter jusqu'à ce que la ligue décide de passer à 32 équipes, ou quand elle acceptera le déménagement d'une formation active.

Les petites foules continuent d'être inquiétantes du côté des Panthers de la Floride et la situation des Coyotes de l'Arizona demeure incertaine. Bettman insiste toutefois encore pour dire que ces équipes ne déménageront pas de sitôt.

«Personne ne devrait se concentrer sur les Panthers comme équipe qui pourrait déménager. Point final, a dit Bettman. Ça ne marche pas avec ce que nous savons, ce que nous croyons. Ça ne marche pas avec ce que (le propriétaire) Vinnie Viola me dit. Il tient à ce que l'équipe s'épanouisse dans le sud de la Floride.»

Une moyenne de 8849 personnes assistent aux matchs locaux des Panthers, la plus faible dans la LNH.

Bettman dit toutefois qu'il n'est pas inquiet puisqu'il s'agit d'une période de transition chez les Panthers, eux qui ont décidé de modifier leur plan d'affaire.

«Si nous avons la même conversation dans deux ou trois ans, ce ne sera peut-être pas le même discours, a tout de même admis Bettman. Mais je ne crois pas que ce sera le cas.»