Dans des matchs intraéquipe pas toujours excitants, un trio qui regorge de talent et qui a une moyenne d'âge de 20 ans vient comme un souffle d'air frais.

C'est ce qu'ont fait Nikita Scherbak, Alex Galchenyuk et Brendan Gallagher, hier soir au Centre Bell, dans le dernier des quatre matchs intraéquipe du camp du Canadien.

Les trois comparses ont volé sur la patinoire, multipliant les montées spectaculaires. Scherbak s'est même faufilé seul devant Zachary Fucale, en vain. Mais il s'est bien repris en servant une passe majestueuse à Galchenyuk, qui a sorti Francis Bouillon de ses patins avant de battre Fucale.

«Je lui ai dit qu'il était temps. Je lui fais des passes depuis le début du camp, et là, Nikita lui fait une passe et il marque», a blagué Gallagher, feignant la jalousie.

Ces trois joueurs semblent aussi avoir du plaisir à se côtoyer. Galchenyuk et Gallagher sont déjà très proches, et il semble que Scherbak se soit bien intégré au duo. C'est ce qu'on a vu quand Galchenyuk s'est permis de lancer une boule de ruban adhésif au jeune homme de 18 ans pendant que ce dernier répondait aux questions.

«J'ai seulement un an de plus, mais je l'aide beaucoup. On a passé du temps en ville hier, je lui ai fait visiter. Tout est nouveau pour lui, il tente de s'acclimater. Si j'étais à sa place, j'aimerais avoir quelqu'un pour m'aider, donc c'est ce que j'essaie de faire. Il adore ça, il aime la ville», a raconté Galchenyuk.

Scherbak a suffisamment bien joué pour mériter le droit d'affronter les Bruins de Boston ce soir. Michel Therrien l'a confirmé.

Therrien choisit ses mots

Pendant que les premiers choix de 2012 et 2014 s'amusent, c'est un peu plus difficile pour celui de 2013, Michael McCarron. Ce dernier a une fois de plus connu une rencontre discrète, même s'il a frappé à la porte en première période.

Dans son cas, on peut toutefois croire que le style de jeu pratiqué dans des matchs simulés ne lui permet pas d'utiliser son gros gabarit.

«Oui, il a été meilleur [hier] soir, a répondu Therrien après une longue hésitation. Dans son cas, c'est un projet à long terme. Avec son style de jeu, c'est difficile, car il ne veut pas être trop robuste et blesser des joueurs. Donc, la ligne est mince. On va lui donner la chance de disputer un match hors-concours et on verra où il en est.»

Pateryn gagne des points

À la défense, Nathan Beaulieu a une fois de plus offert un mélange de poussées offensives, parsemées de quelques erreurs défensives. Jarred Tinordi, lui, un peu comme McCarron, pourra davantage se mettre en valeur contre des «méchants». Et dans tout ça, Greg Pateryn, un autre jeune qui se bat pour un poste à la ligne bleue, a tout de même démontré de la hargne dans certaines bagarres à un contre un, le long des rampes et près du filet.

«Pateryn a été solide [hier] soir. Mais on aura plus de réponses lors des matchs préparatoires», a répondu l'entraîneur-chef quand un collègue lui a demandé lequel des trois s'était démarqué.

Photo Andre Pichette, La Presse