Les Bruins de Boston ont remporté quatre des cinq séries qu'ils ont menées 3-2 depuis que Claude Julien est l'entraîneur de l'équipe en 2007. L'unique erreur de parcours s'est produite en 2010, quand les Bruins ont été emportés dans le tourbillon du retour historique de 0-3 des Flyers de Philadelphie.

En 2011, l'année que les Bruins ont gagné la Coupe Stanley, ils avaient éliminé le Canadien en sept matchs, en prolongation de surcroît, après avoir pris les devants 3-2 dans la série.

Julien a dit espérer que l'expérience que son groupe possède en séries permette aux Bruins d'achever la tâche au Centre Bell, dès lundi.

«Les gars savent que la série n'est pas gagnée», a affirmé Julien, dimanche midi, avant le départ des Bruins vers Montréal.

«Ils savent qu'ils devront être à leur mieux dans le sixième match parce que les joueurs du Canadien seront à leur mieux, eux. Ils vont jouer avec l'énergie du désespoir et si nous n'égalons pas leur intensité, il y aura un septième match. Il n'y a pas de risque à courir. Nous devrons être à notre mieux.»

L'an dernier, les Bruins ont vu les Maple Leafs de Toronto remporter la sixième rencontre à domicile, avant de l'emporter 5-4 en prolongation au TD Garden dans l'ultime duel.

«Tout peut arriver dans un septième match, et nous voulons éviter ça», a tranché le jeune défenseur Dougie Hamilton.

«C'est très important pour nous d'essayer d'en finir là-bas, a-t-il renchéri. Nous devrons être prêts à égaler leur niveau d'intensité. Nous ne voulons pas qu'ils reviennent ici avec le vent dans les voiles.»

Les Bruins veulent en quelque sorte calquer la performance qu'ils ont offerte dans le cinquième match, samedi.

«Notre échec-avant a enrayé leur vitesse ainsi que les descentes en surnombre qu'ils avaient eues dans les rencontres précédentes. Nous devons continuer de la sorte, et imposer notre rythme dès la première période.»

Les trios de Patrice Bergeron et de Carl Soderberg lui en donnent pour son argent, mais Julien a apprécié l'ardeur à la tâche que le trio de David Krejci a affichée, samedi. C'est annonciateur selon lui de son déblocage à l'attaque tant attendu.

«Les trois joueurs (Krejci, Milan Lucic et Jarome Iginla) ont commencé à faire les bonnes choses. C'est quand ils jouent de façon linéaire, en utilisant leurs principaux atouts qui sont la force physique et le contrôle de la rondelle en zone offensive, qu'ils sont à leur mieux. Même si le but d'Iggy (Iginla) a été réussi en supériorité numérique, on peut voir que le trio est sur la bonne voie.

«S'ils peuvent retrouver leur touche, ça va nous aider énormément», a conclu l'entraîneur aguerri.