Quand on demande à Marc-Édouard Vlasic de nous parler un peu de ceux qui l'ont aidé au fil des ans, il mentionne un homme que l'on connaît bien: Larry Robinson.

«J'ai joué deux ans avec Rob Blake, ça m'a aidé, explique le défenseur montréalais. J'ai joué avec Drew Doughty à Sotchi, ça m'a aidé aussi. Patrick Roy m'a aidé dans le junior... Mais un gros nom, je dirais, quelqu'un qui m'aide énormément depuis qu'il est ici avec nous, c'est Larry Robinson.»

C'est à l'été 2012 que Robinson a dit oui aux Sharks alors qu'il voulait se rapprocher des membres de sa famille, en Californie.

L'ancien grand défenseur du Canadien est ainsi devenu entraîneur adjoint à San Jose et il a du coup hérité du groupe défensif de l'équipe, et ce, au grand plaisir de Vlasic qui, selon ses propres mots, est devenu un meilleur joueur depuis que Robinson a choisi de travailler dans ce coin de la Californie.

«C'est dur de souligner une seule chose pour expliquer tout ce qu'il m'apporte, ajoute le défenseur de 26 ans. Je dirais qu'avec Larry, tout est dans les détails: où placer son bâton lors d'une mise en jeu, où mettre sa main sur le bâton quand on tente un lancer frappé... Il est là pour nous rappeler ces choses-là.»

Et le message passe. Surtout quand les conseils viennent de la bouche d'un membre du Temple de la renommée qui collectionne les bagues de la Coupe Stanley depuis très longtemps. «Quand il dit que tu dois faire quelque chose d'une telle manière, eh bien, tu le fais de cette manière-là!», ajoute Vlasic.

«De la confiance»

Ce n'est sans doute pas un hasard si le joueur originaire de Montréal connaît ses meilleurs moments depuis que l'ancien grand du Canadien est dans les parages. Vlasic, qui a fait directement le saut des Remparts de Québec aux Sharks en 2006, est en voie de s'offrir la saison la plus mémorable de sa carrière alors qu'il revient à peine de Sotchi, où il a bien sûr obtenu une médaille d'or avec ses coéquipiers de la formation canadienne.

«Ça, c'est quelque chose qui me donne de la confiance... Quand tu joues avec les meilleurs au monde et contre les meilleurs au monde, ça aide pour la confiance. C'est sûr que cette expérience-là fait de moi un meilleur joueur de hockey aujourd'hui.

«Le plus drôle, c'est que je ne pensais même pas aux Jeux; je ne m'attendais pas à être choisi. Mais une fois rendu à Calgary l'été dernier [pour le camp d'Équipe Canada], je me suis mis à y croire, je pensais que j'avais une chance, surtout si je pouvais avoir une bonne saison. J'ai quand même été surpris quand ils m'ont dit que j'allais faire partie de l'équipe.»

Avec sa récolte de 21 points et sa fiche de "22, avec son jeu fort remarqué parmi l'élite à Sotchi, Marc-Édouard Vlasic vit une saison 2013-2014 de rêve. Il ne manquerait plus qu'une Coupe Stanley quelque part en juin, un petit détail qui semble échapper aux Sharks de San Jose depuis plusieurs années. Depuis trop longtemps. «On est confiants avec le groupe qu'on a ici», explique Vlasic.

Et si jamais il peut mener son équipe au fameux trophée tant convoité, ce sera sans doute grâce à cet ancien du Canadien qui est derrière le banc, grâce à cette présence à la fois rassurante et influente.

«Derrière le banc, lors des matchs, Larry est pas mal calme, ajoute le défenseur. Il ne se fâche pas contre nous... Quand il se fâche, c'est surtout contre les arbitres!»

Enfin l'année des Sharks?

Dan Boyle commence à être un peu tanné d'entendre la question. La même question qui revient sans arrêt : alors, est-ce que ce sera enfin l'année des Sharks ?

«Ça devient fatigant, a admis le vétéran défenseur, hier. Certaines équipes, comme les Bruins ou les Rangers, ont mis environ 50 ans avant de gagner la Coupe Stanley. Mais on est confiants. Y a des soirs où je nous trouve meilleurs que l'équipe du Lightning de 2004, avec laquelle j'avais gagné la Coupe.»

Gros défi

Le Canadien aura un défi de taille, ce soir : battre les Sharks chez eux, devant leurs fans, ce qui n'arrive pas très souvent.

Les Sharks n'ont subi que quatre défaites à la maison en temps réglementaire cette saison.

Dans la LNH, seuls les Penguins de Pittsburgh ont une meilleure fiche à domicile.