Adam Oates a gagné le respect d'Alexander Ovechkin dès son arrivée.

Oates a fait les premiers pas vers Ovechkin après avoir hérité du poste d'entraîneur-chef des Capitals de Washington, en juin 2012, et a établi une relation avec son capitaine qui n'existait pas avec Dale Hunter. Il en a profité pour convaincre Ovechkin de déménager sur l'aile droite la saison passée, une transition qui a pavé la voie à l'obtention du trophée Hart, remis au Russe à titre de joueur par excellence du circuit Bettman.

Mais Oates n'avait pas terminé d'entretenir cette relation avec son capitaine. L'été dernier, il s'est envolé pour la Russie pour passer du temps avec Ovechkin, dans son evnironnement, loin des patinoires de la Ligue nationale, afin de le remercier d'avoir accepté ce changement de position.

«Je suis allé là-bas parce qu'il avait fait quelque chose pur l'organisation, pour moi et notre personnel, que selon moi, il n'avait pas à faire, a déclaré Oates. Il a remporté le trophée Hart, mais il n'y avait pas de gala l'an dernier. Je voulais lui montrer ce que ça représentait pour moi et pour l'équipe en allant lui démontrer notre appréciation sur ses terres.»

Ovechkin doit à Oates la relance de sa carrière après être devenu plutôt prévisible. Si sa production offensive était encore au-dessus de la moyenne avec 32 buts en 2010-11 et 38 en 2011-12, il n'était plus la super vedette qui engrangeait les récompenses à son arrivée dans la ligue.

Maintenant âgé de 28 ans, Ovechkin a jusqu'ici marqué 17 buts, ce qui le place au sommet des marqueurs de la LNH à égalité avec Alexander Steen, des Blues de St. Louis, avant le match de ces derniers contre les Bruins de Boston, jeudi.

Ovechkin ne serait pas en train de raviver sa carrière s'il n'avait pas suivi les conseils de Oates, qui lui en prodigue toujours même si le Russe marque plus souvent qu'il ne le faisait il y a deux ans.

«Je ne vais pas trahir notre confiance, comme je ne crois pas qu'il va le faire», a dit Oates. Ça ne veut pas dire qu'un jour donné, je ne vais pas corriger son jeu, lui parler de certaines choses qui pourraient améliorer son jeu. J'imagine que c'est là que la confiance entre en ligne de compte, qu'il croit que j'ai à coeur ses intérêts. Je crois qu'on a dépassé ce seuil à présent.»

Ovechkin semble effectivement bien à l'aise avec son entraîneur et son rôle à l'aile droite. Il apprécie que Oates se soucie de ses joueurs au-delà du hockey.

«Il veut connaître les gars, avait dit Ovechkin en septembre dernier. Il ne veut pas seulement mener les entraînements ou les séances vidéo. Il veut savoir tout de nous, de notre vie personnelle. Il a rencontré ma famille. C'est bien. On peut parler pas seulement de hockey, mais d'autres aspects de notre vie.»

Même s'il n'avait pas traversé la moitié du globe pour aller le rencontrer, Ovechkin estime qu'il serait en bons termes avec Oates.

«Nous aurions quand même une bonne relation même s'il n'était pas venu, a-t-il indiqué. C'était gentil de venir me rencontrer, visiter mon pays. C'est bien d'avoir ce genre de relation avec un entraîneur. Je n'avais jamais connu ça avant.»

Oates admet qu'il n'était pas nécessaire pour lui de se rendre en Russie. Ce n'est pas comme si leur relation était en péril.

«Je ne pense pas que nous avions besoin de nous rapprocher. J'apprécie vraiment ce gars. Nous nous entendons bien.»

Ça ne veut pas dire que leur relation n'a pas connu des bas. Quand Ovechkin a remis en doute la décision de le transférer sur l'aile droite, Oates l'a remis à gauche, mais il l'a fait jouer avec des joueurs de soutien comme Jay Beagle et Joey Crabb.

Quatre matchs plus tard, Ovechkin a décidé d'acheter le plan de son entraîneur et il était de retour à l'aile droite. Il n'a jamais quitté cette position depuis et a marqué 40 buts à ses 43 derniers matchs.