Le dossier de ,500 que le Canadien (8-8-1) montre à l'approche du quart de la saison accrédite la thèse de la prudence que la direction prône depuis l'ouverture du camp d'entraînement.

Rappelez-vous de la mise en garde qu'avait faite le directeur général Marc Bergevin, au tournoi de golf de l'équipe.

«Ce sera très, très difficile, avait-il déclaré. L'objectif numéro un demeure de participer aux séries éliminatoires.»

On trouvait que ce n'était pas un objectif ambitieux pour une équipe qui avait terminé la saison précédente (écourtée) au deuxième rang de l'Association Est. On doit reconnaître que l'appréciation de Bergevin s'avère juste jusqu'à maintenant.

Dix-sept matchs de joués, et le Tricolore est en plein là où il se voit: dans le peloton des équipes qui luttent pour l'obtention d'une place en séries, mais pas encore très loin des équipes de tête. Il y sera sans doute confiné jusqu'à la toute fin.

Aux joueurs, avant le début de la saison, Bergevin leur a souligné que tout ne sera pas rose dans un calendrier de 82 matchs.

Or, le CH traverse sa première séquence difficile. Quatre défaites en succession, c'est la plus longue série d'insuccès de Michel Therrien depuis son retour au poste d'entraîneur, avant la saison 2013.

Pas de panique, mais...

Personne ne cède à la panique. Pas en apparence, du moins. Après tout, les Rangers de New York ont perdu six de leurs huit premières rencontres cette saison et voilà maintenant qu'ils ne ne sont plus qu'à un point du CH.

Therrien et les joueurs ont relevé des aspects positifs, comme l'ardeur à la tâche, de la plus récente défaite de 4-1 encaissée à Ottawa, face aux Sénateurs. Mais il y a aussi des aspects négatifs, les principaux étant le manque de production à l'attaque et l'inefficacité du quatrième trio.

L'équipe n'a réussi que 11 buts dans ses sept derniers matchs, après en avoir inscrit 33 dans ses 10 premiers.

Le retour dans la formation de David Desharnais, après un purgatoire d'un match, n'a rien donné. Mais le petit joueur de centre n'est pas le seul. Max Pacioretty n'est visiblement pas au sommet de sa forme depuis son retour au jeu. Lars Eller n'a amassé que deux passes dans ses 12 derniers matchs.

Par chance, les jeunes Alex Galchenyuk (11 points) et Brendan Gallagher (10) font mentir ceux qui craignaient qu'ils soient affectés de la «fameuse» guigne de la deuxième année.

Pour ce qui est de la problématique du quatrième trio, l'utilité de George Parros soulève le plus de questionnement. Le dur à cuire n'a rien d'un porte-bonheur. L'Américain âgé de 33 ans n'a pas encore savouré de victoire dans son nouvel uniforme. Et, en cinq matchs, il a été sur la glace pour cinq buts des rivaux. Cela en seulement 21:03 de temps d'utilisation.

Du renfort

Heureusement pour le Canadien, du renfort pointe à l'horizon. L'attaquant Daniel Brière (commotion) devrait renouer avec l'action la semaine prochaine, peut-être dimanche, et le défenseur Alexei Emelin (genou) pourrait revenir la semaine prochaine, il le saura lundi.

Le retour d'Emelin, qui n'a pas joué de la saison, devrait faire le plus grand bien à une brigade qui a de la difficulté à imposer le rythme. Le retour sous peu de l'attaquant Brandon Prust (épaule) est aussi fort attendu.

Après avoir eu congé vendredi, le Canadien reprendra l'entraînement, samedi, en vue de son prochain affrontement à domicile contre les Islanders de New York, dimanche (18h).