Hockey Québec a vivement réagi à un reportage qui soutient que son nouveau programme sport-études instauré dans la région de Laurentides et Lanaudière soulève la colère de parents.

Des parents de Saint-Eustache, Mirabel, Rosemère et l'Assomption seraient furieux que leurs enfants soient pris en otage par Hockey Québec parce qu'ils refusent de quitter une école qu'ils aiment pour s'engager dans une équipe de hockey élite.

Hockey Québec a réagi avec stupeur et colère, hier, à ces accusations.

«Il y a un paradoxe de taille ici, confie à La Presse le directeur général de Hockey Québec, Sylvain Lalonde. On nous a reproché pendant des années de ne pas être ancrés dans les écoles et maintenant que c'est fait, certains sont réfractaires aux changements.

«Ce que nous disons aux parents, c'est que nous avons une bonne nouvelle à leur annoncer, qu'on dégage tout l'horaire qu'ils consacraient au hockey puisqu'une fois de retour à la maison, les enfants auront assisté à leurs cours, fait leur entraînement et leurs devoirs, ajoute Sylvain Lalonde. En contrepartie, on change certaines habitudes de vie. Des parents devront transférer leur enfant d'institution scolaire et prévoir des déplacements de 20 ou 25 minutes supplémentaires, mais on ne peut pas plaire à tout le monde.»

Hockey Québec affirme aussi que la grogne est loin d'être généralisée.

«Nous avons trois cas sous étude à nos bureaux et une douzaine de dossiers sous évaluation à Laurentides et Lanaudière, dit Sylvain Lalonde. Il faut savoir qu'il s'agit de la première année de la création du programme là-bas; il s'agissait en effet de l'une des seules régions en retard dans la mise en place d'un sport-études au Québec.



«Il y a quelques dossiers plus singuliers et nous les résoudrons cas par cas, ajoute Sylvain Lalonde. Nous avons vécu une situation analogue dans le Richelieu lors de l'implantation du programme en 2010, mais tout est rentré dans l'ordre après les questionnements initiaux.»