Certains membres des Blackhawks de Chicago ont remarqué que certains membres des Bruins de Boston ont tendance à tricher lors des mises en jeu.

À Chicago, on raconte que certains Bruins aiment bien se servir de leurs patins pour occuper illégalement de l'espace au cercle des mises en jeu. Ils en feraient même une habitude. Jonathan Toews, le capitaine des Blackhawks, a d'ailleurs fait remarquer ce léger détail aux arbitres récemment.

«Les Bruins aiment un peu tricher dans ces situations, a dit Toews ce matin au United Center. On en a parlé aux arbitres pour s'assurer que leurs joueurs soient dans les limites de la légalité.»

Selon Toews, ce léger détail est assez important, puisque le jeu de son équipe est fortement axé sur un contrôle de la rondelle.

«C'est sûr que si tu gagnes la mise en jeu, tu contrôles le jeu tout de suite après, a-t-il ajouté. Ça aide à pouvoir contrôler le jeu et ça peut faire une différence. C'est notre style de jouer comme ça, avec le contrôle de la rondelle.»

Rich Peverley, joueur de centre chez les Bruins qui est au banc des «accusés» dans cette histoire, estime que l'on s'emporte un peu pour rien.

«Tout ça est exagéré, a-t-il répondu ce matin après l'entraînement d'équipe. Pendant toute la saison, les autres équipes nous ont accusés de tricher sur les mises en jeu. Nous avons la meilleure équipe de la ligue à ce chapitre, et le meilleur de la ligue aussi en Patrice Bergeron. Si les juges de ligne croient que c'est un problème, ils nous expulsent du cercle des mises en jeu, c'est tout.»

La question des mises en jeu n'est qu'un des éléments d'importance en vue de ce cinquième match de grande finale, qui aura lieu ce soir au United Center. On pourrait ajouter que les Blackhawks ont une fiche de 3-0 en séries cette saison lors des matchs numéro cinq. On pourrait ajouter que Tuukka Rask, le gardien des Bruins, a l'habitude de se relever quand il revient d'une soirée difficile, lui qui a une fiche de 4-0 au retour de matchs où il a donné quatre buts ou plus en séries.

On pourrait surtout ajouter que les Blackhawks ont une fiche de 10-2 en séries devant leurs partisans. Les Bruins, eux, ont un dossier de 6-3 sur la route depuis le début du calendrier éliminatoire.

«Je crois que n'importe quel club est plus à l'aise dans son propre aréna», a dit Jonathan Toews.

Reste à voir si les deux formations pourront finir ça en 60 minutes cette fois-ci. Déjà, trois des matchs de cette finale ont dû être décidés en prolongation. Depuis 1927, une seule finale a nécessité quatre matchs en prolongation, soit la finale de 1951, quand les cinq rencontres de cet affrontement entre le Canadien et les Maple Leafs avaient eu à se conclure en prolongation.

Par ailleurs, l'attaquant Marian Hossa a raté l'entraînement du matin chez les Blackhawks, mais il va jouer ce soir, selon Joel Quenneville. «Il devrait être en meilleure forme que lors du dernier match», a fait savoir l'entraîneur des Blackhawks.