Tomas Kaberle a survécu au ballottage, il a survécu à la date limite des transactions et il est encore un membre du Canadien. Mais pour combien de temps?

Avec son salaire de 4,5 millions en 2013-2014, le défenseur de 35 ans sera un excellent candidat pour un rachat de contrat au terme de la présente saison. Il serait d'ailleurs très surprenant que Kaberle, qui n'a pas été employé une seule fois par l'entraîneur Michel Therrien depuis le 5 mars, soit encore avec l'équipe à l'ouverture du camp d'entraînement, en septembre.

Mais il dit ignorer les plans de la direction à son sujet.

«Les questions de rachat de contrat, c'est pour la direction de l'équipe, a-t-il répondu hier à Buffalo, avant la rencontre entre les Sabres et le Canadien. Dans mon cas, un rachat de contrat, ça pourrait arriver. Si ça arrive, j'espère pouvoir me trouver du travail ailleurs et jouer encore un peu. Je pense qu'il me reste quelques bonnes années.»

Kaberle jure qu'il n'a jamais demandé à être échangé cette saison et il n'est pas surpris d'être encore dans l'entourage de l'équipe.

«Dans cette ligue, c'est de plus en plus dur d'échanger des joueurs... Je n'ai jamais demandé à partir. Je suis sûr qu'ils ont probablement essayé de m'échanger, mais le plafond salarial va baisser de 6 millions la saison prochaine, et plusieurs clubs sont déjà coincés. Avec les nouvelles règles, c'est plus difficile d'échanger certains joueurs.»

En attendant de savoir ce que le Canadien va faire de lui, Kaberle garde le moral, même si trois jeunes défenseurs des Bulldogs de Hamilton ont été rappelés récemment par la direction montréalaise. Et même si un autre défenseur, Davis Drewiske, a été obtenu sur le marché des transactions il n'y a pas si longtemps. Autant de décisions qui laissent croire que l'avenir de Kaberle à Montréal est loin d'être assuré.

«Je suis content d'être encore ici, on a un bon groupe et on a des chances de faire un bout de chemin en séries, dit-il. C'est frustrant de ne pas être de l'alignement régulier, et ce n'est pas la même chose d'avoir à rester là en retrait en regardant les autres. Mais je ne vais pas me morfondre à cause de ça, je préfère être optimiste. L'équipe mise sur de bons jeunes défenseurs dans l'organisation, des jeunes qui travaillent... On a besoin de cette profondeur à l'approche des séries.»

Hamilton? Non merci

Kaberle affirme qu'il n'a jamais songé à imiter Mike Komisarek, un autre défenseur dans sa position, qui a choisi d'aller jouer pour le club-école des Maple Leafs de Toronto plutôt que d'attendre son tour sur la galerie de presse. Kaberle préfère patienter dans l'entourage de l'équipe, même si l'entraîneur Michel Therrien ne semble pas pressé de faire appel à ses services.

«Je ne crois pas avoir à prouver quelque chose en allant dans la Ligue américaine, affirme-t-il. J'en suis presque à 1000 matchs disputés dans la LNH depuis le début de ma carrière. Je ne pense pas que je pourrais m'améliorer en allant jouer dans la Ligue américaine.»