À l'instar d'Alex Galchenyuk chez le Canadien, Mikhail Grigorenko a tiré profit d'une demi-saison supplémentaire dans le junior ainsi que d'une bonne expérience sur la scène internationale pour prouver qu'il était prêt à faire le saut dans la LNH à 18 ans.

L'ancienne vedette des Remparts de Québec reconnaît qu'il n'aurait pas peut-être pas été en mesure de se tailler un poste avec les Sabres de Buffalo dès le mois d'octobre.

«Avec Patrick Roy à Québec, il a appris à se comporter comme un professionnel, de sorte qu'il était prêt lorsqu'il est arrivé», a d'ailleurs indiqué le capitaine des Sabres Jason Pominville.

Un peu comme l'a fait Galchenyuk à Montréal, Grigorenko avait la chance d'être au sommet de sa forme lorsque le camp d'entraînement écourté des Sabres s'est mis en branle. Sa production offensive n'a peut-être pas été la même que celle de la jeune sensation du Tricolore, mais il en a suffisamment montré à ses cinq premiers matchs pour forcer la direction à le garder.

«D'apprendre que j'allais passer le reste de la saison dans la Ligue nationale était la meilleure sensation du monde, a décrit Grigorenko. J'ai marqué mon premier but au match suivant et les choses vont bien maintenant.»

Ce n'est peut-être pas un hasard si son compagnon de trio Jochen Hecht, qui l'aide surtout dans les missions défensives, nous a confié que la nervosité du jeune Russe semblait avoir disparu depuis ce moment-là.

L'entraîneur-chef Lindy Ruff n'a pas placé d'attentes précises envers le plus récent choix de première ronde de l'équipe, mais il veillera à ce que Grigorenko progresse en tant que joueur.

«En tout premier lieu, un joueur de cet âge-là ne doit pas faire mal à l'équipe et il ne faut pas qu'il nous fasse hésiter à l'envoyer sur la patinoire, a-t-il expliqué. Or, Mikhail est bon en possession de la rondelle et il prend de bonnes décisions. Il doit encore s'ajuster à la façon dont on joue par rapport à ce qu'il voyait dans le junior ou plus récemment au sein de l'équipe junior russe, mais il se montre disposé à apprendre.»

Grigorenko a maintenant récolté un but et deux points en sept matchs tout en jouant en moyenne 11:17 par rencontre.

Participer à un match tout près de Québec n'éveille rien de particulier chez lui, surtout qu'il ne semble pas y avoir beaucoup de gens de là-bas qui se déplaceront samedi au Centre Bell pour le voir à l'oeuvre.

«Tous mes amis de Québec sont des joueurs de hockey, ils sont au coeur de leur saison et ils ont mieux à faire que ça», a-t-il laissé tomber.