Le Canadien cherche à changer de visage, et l'embauche de Brandon Prust en est certes un excellent exemple.

Prust, 28 ans, n'est pas un type reconnu pour faire dans la dentelle. Le joueur originaire de l'Ontario a dit oui à un contrat de quatre ans avec le Canadien aujourd'hui, pour la somme de 10 millions de dollars.

Il n'a pas hésité longtemps. Et il connaît déjà le rôle qu'il aura à camper au Centre Bell.

«J'ai parlé à Michel Therrien, et je pense que le Canadien a besoin de quelqu'un comme moi dans son alignement, a-t-il expliqué en conférence téléphonique. Il y a Travis Moen qui est là et Ryan White, mais la saison dernière, ils étaient seuls dans ce rôle. Avec moi en plus, les autres vont pouvoir travailler plus facilement.»

Le Canadien, selon Prust, ne veut plus être la petite équipe rapide qui n'aime pas le jeu physique.

«Ils veulent ajouter un peu d'agressivité à l'équipe... Quand les adversaires vont venir jouer dans notre aréna, ils vont devoir s'attendre à une longue soirée», a-t-il ajouté.

Le robuste ailier a commencé sa carrière dans la LNH en 2006, chez les Flames de Calgary. Il a joué brièvement chez les Coyotes de Phoenix avant de se joindre aux Rangers de New York en 2009, là où il a passé les trois dernières saisons.

Ce choix de troisième ronde des Flames en 2004 est bien sûr reconnu pour son style agressif, lui qui a récolté plus de 150 minutes de punition à chacune de ses deux dernières saisons.

«Ce fut une longue journée pour moi, une journée un peu folle, a-t-il admis. Mais je trouvais que Montréal était une bonne solution. C'est la meilleure ville de hockey, il y a l'histoire aussi, et l'équipe va dans la bonne direction. Je veux en faire partie.»

Prust a tout de même eu une bonne pensée pour son ancien club, les Rangers de New York. Des Rangers qui ont préféré le laisser tenter sa chance aujourd'hui sur le marché des joueurs autonomes.

«J'ai parlé à l'entraîneur John Tortorella... Je sais qu'on aurait aimé continuer ensemble comme ça, mais au bout du compte, le Canadien a démontré beaucoup plus d'intérêt envers moi. C'était clair que Montréal était au sommet de la liste pour moi, et les dirigeants du club m'ont prouvé qu'ils voulaient vraiment m'embaucher. Ce fut le facteur décisif pour moi.»