Un visage ressortait du lot dans la foule.

Tandis que l'équipe canadienne était soumise à un entraînement sur la glace d'entraînement dans les profondeurs du Hartwall Arena, dimanche après-midi, Mike Babcock prenait beaucoup de soin à noter tout ce qui se passait sur la patinoire.

Avec ses Red Wings de Detroit rapidement éliminés, Babcock a décidé de se rendre au Championnat du monde de hockey afin de se tenir au courant. Ça a soulevé une question évidente: est-il en lice pour reprendre son rôle aux Jeux olympiques de 2014?

«Je n'interpréterais pas trop ma présence ici», a dit Babcock

Il a déjà publiquement avoué son intérêt pour le poste: en mars dernier, il avait indiqué à La Presse Canadienne qu'il «apprécierait beaucoup» avoir l'opportunité de tenter d'ajouter une autre médaille d'or à celle remportée à Vancouver.

Plusieurs de ceux qui prennent part au Championnat du monde ont les Jeux de Sotchi en tête. Non seulement les groupes pour le tournoi olympique seront établis dès la fin du présent tournoi, mais les joueurs veulent faire bonne impression auprès des observateurs, comme Babcock et Kevin Lowe, le directeur général de la formation canadienne.

«C'est l'une des principales raisons pour laquelle plusieurs d'entre nous sont ici, a dit Jordan Eberle. Vous voulez jouer, car une grosse partie de tournoi vise à établir la formation pour (les Jeux olympiques).

«Vous voulez vous donner la meilleure chance possible de remporter une médaille d'or (à Sotchi) et tout ça commence par une médaille d'or ici.»

Il reste encore beaucoup de chemin à parcourir avant d'en arriver à ce résultat.

L'équipe canadienne semblait dans un bon esprit au lendemain de sa défaite de 5-4 en prolongation aux mains des États-Unis à son deuxième match de la phase de groupe. L'entraîneur-chef, Brent Sutter, avait modifié ses trios à l'entraînement et a passé beaucoup de temps à discuter de son système au tableau. Il prévoit également un changement devant le filet pour le match de lundi, contre la France, en envoyant Devan Dubnyk.

Sutter est toutefois capable de voir du positif dans cette défaite, qui survient à un moment où elle ne devrait pas être trop coûteuse.

«Les équipes qui connaissent du succès doivent souvent d'abord faire face à de l'adversité», a-t-il imagé.

Babcock est très familier avec les défis que doit actuellement relever l'équipe canadienne. Il est le seul entraîneur à avoir remporté un Championnat mondial junior, un Championnat du monde, un tournoi olympique et la coupe Stanley.

«Il y a de bons joueurs au sein de cette équipe, a noté Babcock. Leur côté compétitif ne pourra que ressortir davantage au fur et à mesure que progressera le tournoi et qu'ils joueront le tout pour le tout.

«Si vous vous organisez et que vous trouvez la façon de jouer, alors vous trouverez votre place dans le système canadien et au bout du compte, vous aurez une chance de connaître du succès.»