Le sort des Islanders de New York inquiète beaucoup de monde... sauf les joueurs des Islanders.

Même s'ils doivent patiner dans un Nassau Coliseum souvent vide - selon ESPN, les Islanders attirent en moyenne 13 014 personnes par match, la troisième pire moyenne de la LNH -, les membres de cette équipe ne s'en font pas avec les rumeurs de déménagement.

«Ces rumeurs-là, ça nous passe 100 pieds au-dessus de la tête, a fait savoir l'attaquant Pierre-Alexandre Parenteau. On en a parlé un peu à l'été au moment du vote, mais nous autres, tout ce qu'on veut, c'est jouer au hockey.»

Le vote en question, un référendum tenu en août, s'est transformé en un gros non aux Islanders de la part des citoyens de Long Island, qui ont clairement fait savoir qu'ils ne voulaient pas payer pour le nouvel aréna du club. La direction cherchait à obtenir 400 millions de dollars en fonds publics pour un nouvel aréna.

En attendant, les Islanders sont condamnés à jouer au Nassau Coliseum jusqu'à l'expiration de leur bail, en 2015.

L'équipe, fondée en 1972, y patine depuis ses débuts, mais le vétuste aréna ne fait plus l'affaire de la direction depuis quelques années déjà... d'où les rumeurs de déménagement.

Pierre-Alexandre Parenteau, lui, s'attend à ce que le club déménage... mais pas à Québec. En fait, il s'attend à ce que le club déménage pas trop loin d'ici.

«Le marché de la région de New York est trop important pour la Ligue nationale, fait-il valoir. On va aller jouer où ils veulent, mais je ne pense pas qu'on va quitter la région. C'est un trop gros marché, la ligue ne veut pas le perdre.»

Au cours des derniers mois, on a chuchoté par ici que les Islanders pourraient aller rejoindre les Nets du New Jersey, de la NBA, à Brooklyn ou encore aller jouer dans un nouvel aréna à Queens. Mais Charles Wang, propriétaire du club, a déjà fait savoir que son équipe n'allait pas sortir de Long Island.

Il faut aussi savoir que les Islanders peuvent miser sur un des meilleurs contrats de télédiffusion du circuit; on raconte que l'équipe empoche 20 millions de dollars par année grâce à son contrat de télé avec la chaîne Cablevision.

Même si les foules ne sont plus ce qu'elles étaient à la belle époque du début des années 80, quand l'équipe collectionnait les conquêtes de la Coupe Stanley, Pierre-Alexandre Parenteau estime qu'il y a encore des fans de hockey dans ce coin de pays.

«L'affaire, c'est que les gens de New York et de ses environs sont exigeants. Ils sont un peu comme à Montréal là-dessus... Ici, si l'équipe ne gagne pas, les gens ne vont pas aux matchs. C'est comme ça. On sait qu'il y a assez de partisans par ici, l'aréna est plein quand on joue contre nos rivaux de division. On croise des partisans un peu partout, dans les restaurants et dans les magasins, et ils nous disent tous la même chose. Ils veulent juste qu'on gagne plus souvent...»