Zdeno Chara, hospitalisé vendredi soir à la suite d'un cas de déshydratation, n'a finalement pas disputé le deuxième match de la série Canadien-Bruins.

Et l'absence d'un défenseur de ce calibre n'allait pas passer inaperçue !

« Il était en sueurs, il était étourdi et il n'y avait pas une chance au monde que nous puissions l'utiliser », a expliqué Claude Julien, qui a bien vu lors de la période d'échauffement que Chara ne serait pas en mesure de participer à la rencontre.

« Juste essayer de participer était courageux de sa part, a ajouté l'entraîneur. Il a fait de son mieux, ne serait-ce que pour essayer. Mais honnêtement, ce n'est même pas passé proche. »

Forcés de s'en remettre au vétéran Shane Hnidy pour combler son poste à la ligne bleue, les Bruins ont multiplié les gaffes en défense, ouvrant la porte au Canadien avec des revirements qui leur ont été coûteux.

« Le plan de match était de remplacer Zdeno par comité, mais les choses ne se sont pas passées de cette façon », a constaté Tim Thomas.

Le vétéran gardien n'était pas sans torts, cela dit. Deux longs retours juteux ont permis au Tricolore de prendre les devants 2-0 en moins de trois minutes.

« Sur le premier but, j'ai botté un retour de lancer parfait, a admis Thomas. Mais sur le deuxième, la rondelle a dévié sur la jambe de Dennis Seidenberg. C'était de la malchance. Ça a changé l'angle du retour par trois ou quatre pouces et ça a fait toute la différence. »

Aux yeux de Mark Recchi, même si l'absence de Chara a fait mal, elle ne constituait pas une excuse suffisante.

« Nous avons manqué de sang-froid et nous avons mal exécuté des jeux, a noté Recchi. Chacun de nos revirements s'est transformé en but. »

Depuis les jours qui ont précédé la série, les Bruins donnent l'impression d'être une équipe tendue. Leur revers de samedi ne fera rien pour éliminer ce sentiment.

« Je crois que nous étions plus crispés ce soir que nous l'étions lors du premier match, a jugé Recchi.

« Mais nous n'allons pas abandonner, car nous croyons en nous-mêmes, a ajouté l'ancien du Canadien. Les entraîneurs vont apporter les ajustements. Nous devons aller sur la route et faire au Canadien ce qu'il nous a fait. Nous sommes l'une des meilleures équipes de la ligue à l'étranger, donc ce n'est pas une mauvaise chose que la série se transporte là-bas.

« Mais la pression est sur nous maintenant. »