Même s'il a dit après le dernier match face aux Bruins de Boston qu'il avait vu lors de ce match «des gestes dont on va se rappeler», Jacques Martin n'était pas intéressé à entraîner ses joueurs dans une mentalité revancharde à la veille de l'un des matchs les plus attendus de la saison.

Tout le monde se souvient du revers de 8-6 subi à Boston le mois dernier, qui avait laissé des séquelles tant les Bruins les avaient dominés physiquement.

Mais dans le camp du Tricolore, on prône constamment de jouer en fonction des forces de l'équipe. Avant de voir le CH répondre par ses poings, il cherchera surtout à présenter une défensive plus étanche que le 9 février dernier à Boston.

L'idée de s'approcher à trois points des Bruins et du premier rang de la section Nord-Est est beaucoup plus présent à l'esprit des joueurs que le risque de se faire intimider autant que le mois dernier.

«On essaie d'aller chercher l'avantage de la glace pour les séries et faire le nécessaire pour gagner demain, a indiqué James Wisniewski. Les Bruins sont en feu et de notre côté, nous avons remporté quatre matchs consécutifs. Ce sera donc le choc de deux équipes qui vont très bien en ce moment.

«Les journalistes tirent trop de conclusions à partir de ce qui s'est passé lors du dernier match. Vous cherchez une histoire, mais la seule histoire que nous voulons offrir, c'est celle d'une équipe qui veut grimper au classement.»

Scott Gomez, qui avait connu un match difficile à Boston dans la débâcle de son équipe, a lui aussi en tête de rattraper les Bruins.

«Ce n'est pas comme si l'on va écouter Rocky I, II et III ce soir à la maison, a lancé Gomez. Notre équipe ne fera peur à personne, mais nous ne reculerons pas non plus. Nous sommes avant tout préoccupés par notre façon de jouer. Nous n'avons pas offert une belle prestation à notre dernier match à Boston, et ça va être un gros défi pour nous.»