Pendant la conférence de presse d'après-match de Bruce Boudreau, qui se déroulait dans le gymnase de pratique des Wizards de Washington, Alexander Ovechkin et Nicklas Backstrom attendaient leur tour derrière le rideau.

En lançant des ballons de basketball dans le panier.

«Les Wizards jouent encore?» a demandé Boudreau.

Oui, Bruce, les magiciens jouent encore.

Ovechkin et Backstrom t'ont fait gagner le match 6-5!

«Notre seule façon de gagner ce soir était d'y aller tout en offensive, a indiqué le pilote des Capitals. D'aucune façon, nous ne méritions de gagner, mais nous avons été chanceux.

«D'ailleurs, plusieurs diront que le Canadien a mieux joué lors des deux matchs alors que nous étions à domicile» Le Tricolore a peut-être mieux joué - les hommes de Jacques Martin en doutent, mais on y reviendra - mais aucune des deux équipes n'a eu un match aussi difficile que les officiels Dan O'Halloran et Brian Pochmara.

Le filet de Jaroslav Halak a été pris d'assaut par les joueurs des Capitals, parfois de façon douteuse. En furie, le gardien du Canadien a refusé de parler après le match.

Mais son agent, Allan Walsh, ne s'est pas laissé prier.

«Je suis surpris de l'arbitrage horrible dans le match Montréal-Washington, a commenté l'agent de Halak sur son compte Twitter.

«Peu importe l'issue du match, les officiels ont été épouvantables des deux côtés. C'est embarrassant pour la LNH.»

Les policiers et la circulation

Du côté du Canadien, on a été beaucoup plus diplomate.

Personne n'a voulu commenter les punitions décernées, ni celles sur lesquelles les arbitres ont fermé les yeux.

«Je ne peux pas dire que leur travail nous a coûté le match, a dit Plekanec. Nous avons quand même écopé de punitions en zone offensive que nous regrettons.

«Les Capitals, eux, ont sorti tout ce qu'ils avaient autour de notre filet.» «Ils ont bien fait cela», a enchaîné Hal Gill à propos de l'invasion dont Halak a été victime.

«Nous devons jouer avec toutes les décisions que prennent les arbitres, donc ça ne sert plus à rien d'en parler à ce moment-ci.» En toute objectivité, sur le deuxième but des Capitals - le premier de la soirée de Nicklas Backstrom - l'attaquant Mike Knuble a semblé commettre de l'obstruction sur Halak.

Mais la reprise démontrait que Gill a lui-même projeté Knuble sur le gardien.

Mais du côté des Capitals, il n'y a aucun doute que la circulation devant le filet était au coeur du plan de match.

«Les gardiens sont tellement bons que si tu ne crées pas de circulation devant le filet, ils vont voir la rondelle et faire l'arrêt», a indiqué Bruce Boudreau.

«C'est pour cette raison qu'on voit autant de matchs à haut pointage en séries. Les 16 équipes en lice savent qu'elles doivent aller au filet avec abandon afin de récupérer les rondelles libres.»

Au moins une victoire sur deux

Après avoir gaspillé trois avances dans un match aussi important, le Tricolore pouvait difficilement se contenter d'avoir offert un bon effort.

«Nous avons eu des cafouillages en zone défensive, erreurs que nous ne faisons pas normalement et qui nous ont coûté des buts», a noté Tomas Plekanec.

«Mais on a quand même fait du bon travail.» Il y a également des prises de décision étranges, comme lorsque Scott Gomez a proposé à Tom Poti d'engager le combat alors que les Capitals revenaient dans le match. Ça a galvanisé la foule.

«J'estime qu'il y a eu d'autres tournants dans le match bien avant cela, a commenté Jacques Martin.

«Nos erreurs non provoquées ont fait virer le match de bord.» Le Canadien aura donc goûté à la médecine des gros canons des Capitals qui ont effacé trois déficits pour égaler la série 1-1.

Que peut-il retirer de ce revers?

«Nous sommes venus ici et nous avons démontré que nous pouvions rivaliser avec eux», a souligné Hal Gill.

«Notre objectif était de remporter au moins un match à Washington, a enchaîné Michael Cammalleri. Maintenant, on tourne la page et l'on rentre à la maison.»