Le Canadien complétait une semaine tranquille de deux matchs samedi. La prochaine sera doublement occupée alors que le Tricolore disputera quatre parties, à commencer par un duel face aux Sénateurs d'Ottawa dès lundi au Centre Bell.

«Je ne sais pas si cette accalmie peut expliquer le fait que nous ayons manqué de rythme comme c'était le cas ce soir, mais il est clair que nous avons pu accumuler un peu de repos et que cela fera beaucoup de bien avec l'horaire chargé de cette semaine. En plus, nous pourrons profiter sur les retours prochains de Marc-André Bergeron et de Michael Cammalleri», indiquait Scott Gomez après la rencontre.

Le retour imminent de Bergeron aidera grandement le Canadien en attaque à cinq. Face aux Leafs, le Canadien a marqué avec un homme en plus, mais il a bousillé ses sept autres occasions.

De fait, si le Canadien n'a encaissé samedi que sa deuxième défaite en neuf rencontres depuis la reprise des activités après la pause olympique, l'attaque à cinq n'a produit que cinq buts en 32 occasions pour une efficacité de 15,6%.

«On n'a pas assez créé d'occasions lors de nos attaques massives. C'est à l'image de notre partie en général. Les gars étaient moins affamés, ils n'ont pas travaillé aussi bien. Il y avait beaucoup d'espace entre nos défenseurs et nos attaquants ce qui nous a privés de notre vitesse», a commenté Jacques Martin.

Dans le camp des Leafs, les visages étaient plus souriants après cette troisième victoire de suite et une septième en neuf matchs.

«Cette partie illustre exactement ce que je prétendais vendredi. On n'a pas disputé un gros match, mais on a trouvé une façon de gagner. En début de saison, ces matchs, surtout les matchs serrés, on les perdait. C'est le fun et c'est surtout encouragent. Surtout que ça nous en fait cinq de suite à la maison», commentait François Beauchemin après la partie.

«Nos jeunes vivent leur première expérience du genre dans la LNH. Ils apprennent. Vous pouvez dire qu'on joue sans pression, mais on affronte des équipes qui veulent nous battre pour garder leur place en séries. C'est un défi nouveau pour ces gars-là tous les soirs. Et je suis impressionné de voir avec quel caractère et entrain ils répondent», a ajouté Ron Wilson.

L'entraîneur-chef des Leafs imputait d'ailleurs à Dion Phaneuf le nouvel entrain affiché par son équipe.

«Sa contribution dépasse son rendement sur la patinoire. C'est lui qui part le bal dans le vestiaire avant le match. Il est impliqué, il parle, il allume les jeunes et les jeunes le suivent. C'est une toute nouvelle dynamique et c'est prometteur, car Dion et nos jeunes joueurs sont ici pour longtemps.»

S'il a encensé tous ses jeunes joueurs, Ron Wilson n'a pas manqué de souligner le travail effacé, mais ô combien efficace, de son jeune défenseur Carl Gunnarsson qui a passé 24:55 sur la patinoire.

Seul Dion Phaneuf (28:38) l'a devancé à ce chapitre.

«Il me fait penser à Marc-Édouard Vlasic que j'avais à San Jose. Il est calme, gère extrêmement bien la surface de jeu autour de lui et prend toujours les bonnes décisions. C'est phénoménal de voir ce qu'il est capable d'accomplir, peu importe les circonstances.»