Steven Stamkos a rejoint Sidney Crosby, Ilya Kovalchuk, Rick Nash, Trevor Linden et Jaromir Jagr au sein du groupe sélect de joueurs ayant marqué 50 buts dans la LNH avant d'avoir célébré leur 20e anniversaire de naissance.

Depuis le 17 février 2009, Stamkos a marqué 57 buts, un de plus que Sidney Crosby. Il n'est qu'à deux buts d'Alexander Ovechkin, qui occupe le premier rang au cours de cette même période.

Premier choix du repêchage de 2008, Stamkos a établi un record d'équipe en récoltant au moins un point lors de 17 matchs de suite. Il est le plus jeune joueur de l'histoire à revendiquer pareille séquence.

Mardi midi, sur la glace du Centre Bell, le jeune joueur de centre s'est payé un autre record. Un record personnel celui là alors qu'il a fracassé pas une, mais deux baies vitrées à l'aide de puissants tirs sur réception passés tout juste au dessus de la barre transversale.

«C'est la première fois que ça m'arrive», a reconnu le jeune homme qui était loin d'être repentant à son retour dans le vestiaire.

Il faut dire que l'exploit de leur coéquipier a déridé les joueurs du Lightning qui se sont mis à canarder les deux baies vitrées endommagées afin de les faire voler en éclats.

Sans succès.

«On devait avoir l'air de petits gars dans une cour d'école qui font des mauvais coups», a lancé en riant le capitaine du Lightning.

Cela dit, Vincent Lecavalier n'était pas le moindrement surpris par l'exploit de Stamkos.

«Dans la Ligue au grand complet, je pense que Kovalchuk (Ilya) et Steven sont dans une classe à part pour la qualité de leurs tirs. Ça explique les baies vitrées, mais aussi tous les buts qu'il marque depuis le milieu de la dernière saison», a indiqué le capitaine du Lightning.

Autre clef du succès de son jeune coéquipier: sa vitesse.

«Je n'en reviens pas. Et ça semble tellement facile. Dans les pratiques ont est là à pousser comme des malades et lui, il est en avant de tout le monde, sans même donner l'impression de forcer», expliquait Lecavalier.

À sa 11e saison dans la LNH, Lecavalier, qui aura bientôt 30 ans, est heureux de voir un jeune joueur comme Stamkos attirer l'attention dans le vestiaire du Lightning.

«J'ai eu ma part d'attention depuis que je suis dans la Ligue. Martin (St-Louis), Brad (Richard) étaient des joueurs vedettes lorsqu'on a gagné la coupe en 2004. Mais c'est rendu le temps de Steven. Il est prêt et il est surtout parfaitement en mesure d'assumer ce rôle», assurait Lecavalier mardi.

Pas mal pour un joueur que l'entraîneur-chef Barry Melrose a mis à l'index en début de saison l'an dernier en déclarant ne pas être convaincu que le premier choix de la cuvée 2008 ferait sa place dans la LNH. Melrose a été vite congédié par le Lightning après un début de saison désastreux.

«Je ne pense plus à cette remarque depuis un bon moment. Mais c'est évident qu'elle a été une source de motivation pour moi», a reconnu Stamkos avec un sourire de satisfaction en coin.

Ce qui le motive maintenant? Ses coéquipiers et l'appel des séries éliminatoires.

«Vincent a été d'une aide précieuse pour moi l'an dernier. Il a été un tout premier choix lui aussi. Il a vécu les conséquences d'une telle sélection avec les attentes et la pression. Je lui dois beaucoup. Comme à Martin St-Louis. Il a gagné la Coupe Stanley, il a été élu meilleur joueur de la LNH par ses pairs et jour après jour, il n'y a pas un gars qui travaille plus que lui sur la patinoire. Il représente l'exemple parfait à suivre pour moi», a commenté Stamkos en parlant de son compagnon de trio.

«Steven a de très belles qualités. Mais on a surtout la chance d'avoir trouvé une complicité dès qu'on a été jumelés ensemble. Il est droitier, il est rapide et la vitesse a toujours fait partie de ma façon de jouer», expliquait St-Louis.

Stamkos domine la LNH avec une récolte de 32 points en avantage numérique cette saison. Il totalise 17 buts, un sommet dans la LNH en attaque massive. St-Louis, lui, mène au chapitre des mentions d'aide en supériorité numérique avec 24.