Alors qu'une autre tuile vient de tomber sur le Canadien, on oublie un peu ce qu'il advient d'Andrei Kostitsyn et de sa blessure au genou gauche. La ligne officielle jusqu'ici est qu'on le reverra seulement après les Jeux olympiques de Vancouver.

Or, son frère avait de petites nouvelles pour nous au terme de l'entraînement.

«Il y a 50% des chances qu'il puisse jouer pour le Bélarus aux Jeux, nous a confié Sergei, lundi. On a besoin de lui!»

Fort bien, mais pour qu'Andrei puisse prendre part aux Jeux olympiques, il faudra d'abord qu'il prouve au Tricolore qu'il est apte à revenir au jeu.

«Il pourrait jouer un match ou deux avec le Canadien avant les Jeux», a avancé Sergei à cet effet.

Bien sûr, tout cela reste à voir. Andrei Kostitsyn n'a pas recommencé à patiner.

La liste d'absents s'allonge

Michael Cammalleri et Andrei Kostitsyn n'étaient pas les seuls attaquants absents à l'entraînement du Canadien, lundi.

Matt D'Agostini, qui a été rappelé dimanche des Bulldogs de Hamilton, n'a pas été en mesure de s'exercer avec ses coéquipiers car il est ralenti par la grippe.

«S'il ne peut pas jouer mardi, il faudra procéder à un autre rappel», a simplement indiqué Jacques Martin.

Max Pacioretty semble le candidat le plus logique.

En l'absence de D'Agostini, Mathieu Darche et Marc-André Bergeron se sont entraînés seuls sur le quatrième trio.

En défense, Jaroslav Spacek et Paul Mara, tous deux blessés au haut du corps, manquaient encore à l'appel. Ils rateront le rendez-vous face aux Canucks de Vancouver.

«Spacek n'a pas encore chaussé les patins, a fait remarquer Martin. Mara, lui, a patiné en solitaire ce matin, mais il progresse très lentement.»

Les duos défensifs à l'entraînement étaient donc les suivants: Markov-O'Byrne, Hamrlik-Gorges et Gill-Weber.

Les Leafs n'ont aucune incidence sur le CH

Les rumeurs de transactions vont forcément aller en s'amplifiant à mesure que l'on s'approche de la date-limite du 3 mars.

Déjà, les Maple Leafs de Toronto ont lancé le bal avec deux importantes transactions, dont celle amenant le défenseur Dion Phaneuf dans la Ville-Reine.

«C'est rare de nos jours que l'on voit un joueur de cette envergure changer d'équipe, a commenté Price. C'est le genre de joueur qu'une équipe va signer à long terme et garder avec elle.»

L'entraîneur Jacques Martin, lui, ne croit pas nécessairement que les coups d'éclat du DG Brian Burke aient un effet d'entraînement. Et il n'attendra certes pas que Gainey bouge pour trouver des solutions aux problèmes du Canadien.

«J'ai été directeur général pendant trois ans et je sais à quel point ça peut être difficile de compléter une transaction, a mentionné Martin.

«On ne peut pas comparer d'une équipe à l'autre. Chaque formation doit évaluer où elle en est. Chacune est à un niveau différent de développement.

«C'est pour ça que je ne m'attarde pas à cela et que je me préoccupe seulement des joueurs qui sont au sein de notre organisation.»

O'Byrne heureux de jouer avec Markov

C'était un plan à long terme, mais il a été mis à exécution beaucoup plus vite que prévu! Ryan O'Byrne a été jumelé à Andrei Markov lors des deux dernières rencontres, ce qui n'est pas sans évoquer le duo que formait jadis Markov avec Mike Komisarek.

«Ce n'est pas trop difficile de jouer avec Andrei, a mentionné O'Byrne. C'est un joueur tellement dynamique.

«Lors des deux derniers matchs, j'ai pu me concentrer à exécuter des jeux simples et utiliser ma robustesse.»

Samedi, le grand défenseur de 25 ans s'est retrouvé sur la patinoire durant 20:29 et lors de plusieurs situations-clé.

«C'est l'un des deux matchs où j'ai le plus joué cette saison, a observé O'Byrne. Il n'y a eu qu'un match à Ottawa en décembre où j'ai joué davantage.

«C'est clair que de jouer davantage, en plus d'être opposé au meilleur trio adverse, aide ma confiance. Si l'entraîneur me confie un tel rôle, c'est qu'il compte sur moi.»

Jacques Martin a indiqué que si les blessures à Jaroslav Spacek et Paul Mara avaient forcé sa main, O'Byrne avait néanmoins bien répondu à l'appel.

Troisième trio pointé du doigt

Jacques Martin a traduit son impatience à l'égard du troisième trio au moment d'expliquer les insuccès de sa formation à forces égales.

Il a entre autres reproché au trio Lapierre-Metropolit-Moen sa mauvaise prestation lors du match de samedi après-midi à Ottawa.

«Lors du dernier match, le trio de Bergeron, Maxwell et Darche a mieux joué qu'eux, a fait remarquer l'entraîneur.

«Ils ont été plus impliqués et ont amené la rondelle au filet. Alors que le trio de Metropolit s'est fait marquer un but, il n'a créé aucune chance de marquer, mais a été sur la glace pour quatre opportunités de l'adversaire...»

Les tensions entre Martin et les membres de son troisième trio sont plus perceptibles depuis quelques jours.

Visiblement embêté, Metropolit a préféré garder une pointe d'humour, lundi. «Je pense que je ne me raserai pas jusqu'à ce que je marque mon prochain but», a-t-il lancé.