Carey Price n'était pas au courant de ce qu'a avancé le Hockey News en fin de semaine, à l'effet qu'il était censé faire partie, en juin dernier, d'un échange impliquant Vincent Lecavalier et pour lequel Gary Bettman aurait finalement apposé son veto.

«Je suis échangé partout et à chaque semaine», a dit Price en haussant les épaules.

«En même temps, je peux comprendre toutes ces rumeurs entourant Lecavalier. C'est une super-vedette consacrée de la Ligue nationale et en plus il est Canadien-Français.

«C'est normal que les gens rêvent de le voir à Montréal.»Selon ce qu'avançait le journaliste Ken Campbell, Bob Gainey était prêt à céder Price, Tomas Plekanec ainsi qu'un espoir au Lightning de Tampa Bay afin de mettre la main sur Lecavalier.

Mais puisque les propriétaires du Lightning, Oren Koules et Len Barrie, ne s'entendaient pas sur la question d'échanger Lecavalier, le commissaire Bettman aurait décidé de bloquer la transaction.

Koules et Barrie ont depuis perdu la mainmise sur l'équipe qu'ils s'apprêtent à vendre. Mais du côté du Canadien, l'intérêt de la nouvelle rapportée par le Hockey News est que Bob Gainey ne serait donc pas complètement fermé à l'idée d'échanger son jeune gardien.

Retour sur une grosse semaine

Voilà une histoire de plus dans le quotidien de Price, qui n'a décidément aucun répit en ce qui a trait à son traitement médiatique.

Mais le jeune gardien avoue avoir changé son fusil d'épaule par rapport à son approche des médias.

«À ma saison recrue, j'étais tellement impressionné par tout ce que je voyais que je passais mon temps à vouloir me voir en action pour me convaincre que j'étais bel et bien dans la Ligue nationale, a raconté le gardien de 22 ans.

«Mais rendu à ma troisième saison, je m'y suis habitué. Aujourd'hui, lorsque je suis en dehors de la patinoire, je décroche. Je me tiens loin des spéculations en évitant d'écouter la télé ou de lire les journaux.

«Je lis seulement le USA Today... parce que je sais qu'ils ne nous couvrent pas beaucoup!»

Price ne pouvait évidemment pas ignorer que son échange musclé avec Andrei Markov, il y a quelques jours, ait fait couler beaucoup d'encre.

«Je suis sûr que si nous étions au coeur d'une séquence victorieuse, nous ne serions pas ici à en parler une semaine après», a-t-il mentionné.

Quant au suivi qu'il a lui-même fait de cette nouvelle - lorsqu'il a étreint Markov au terme d'un entraînement - Price a expliqué qu'il cherchait de cette manière à désamorcer l'histoire.

«Des désaccords vont survenir au cours d'une saison entre deux individus, a rappelé Price. Il y en a sur celui qui aura la dernière tranche de pain doré au buffet; alors il peut bien y en avoir sur celui qui doit récupérer la rondelle dans telle ou telle situation.

«Notre groupe est plus uni en ce moment qu'il ne l'a jamais été depuis que je suis à Montréal, a-t-il ajouté. Et je sens que la perte de Michael Cammalleri va nous rapprocher encore davantage.»

Maxim Lapierre, qui est assis à côté de Price dans le vestiaire, s'assure de maintenir la camaraderie bien vivante auprès de son gardien.

C'est lui qui a dessiné une voiture et un petit bonhomme sourire sur un bâton que Price a ensuite cassé lors d'un entraînement. Il y avait même une grille de tic-tac-toe sur ce bâton.

«Max avait joué en premier et c'est toujours celui qui joue en premier qui gagne à ce jeu-là», a observé Price, qui était décidément de fort belle humeur.