Sans intensité, point de salut ! Et, lors des 40 dernières minutes de la rencontre, les joueurs des Rangers de New York ont été les maitres de la patinoire en gagnant les batailles individuelles sur une base régulière.

Pour les hommes de Jacques Martin, on doit parler d'une performance décevante pour une équipe qui a amorcé le match en force. En bout de ligne, il faut dire que les meilleurs joueurs des Rangers ont été plus efficaces que leur vis-à-vis du Canadien.

Un bon début

Le Canadien a en effet eu le meilleur dans toutes les phases du jeu en première période pour prendre une avance méritée de 2-0. Le jeu de puissance a donné un air d'aller à l'équipe même s'il n'a pas marqué lors du premier séjour de Sean Avery au banc des condamnés. Ce jeu de puissance n'a pas raté sa chance lors du retour d'Avery en prison. La formule a été simple : passe précise d'Andrei Markov à Marc-André Bergeron ; tir puissant de Bergeron ; présence au filet de Brian Gionta qui saisit le retour au vol. Le Canadien s'est également bien défendu lors des deux avantages numériques des Rangers. Et, finalement, à forces égales, le Canadien a ouvert la marque. Sur ce but de Mike Cammalleri, on a aimé le repli défensif de Tomas Plekanec qui a permis une récupération d'Hal Gill et une contre attaque qui a permis à Plekanec d'effectuer une passe soulevé à Cammalleri qui a réussi un tir parfait.

Un désastre

Les partisans du Canadien ont toutefois eu droit à un véritable film d'horreur en période médiane alors que les Rangers ont marqué trois fois sans réplique dominant 15-2 au chapitre des tirs au but. De fait, le Canadien a commencé la période et Ryan Callahan a profité d'une belle passe de Marian Gaborik alors que la surveillance de Paul Mara laissait à désirer aux abords de son filet. Puis, le duo Markov-Bergeron a mal paru lorsque le tandem Callahan-Dubinsky a gagné sa course lors d'un désavantage numérique. Finalement, une autre perte de possession en sortie de zone de Cammalleri et Roman Hamrlik a permis aux Rangers de prendre l'avance 3-2. Par la suite, la frustration s'est installée et on a eu droit à quelques bagarres. Après le combat entre Josh Gorges et Avery, George Laraque a été envoyé sur la patinoire, mais il ne s'est rien produit.

Panne majeure

En troisième période, les Rangers ont mis un terme à une séquence de 0 en 18 sur le jeu de puissance pour se donner une avance de deux buts. Ils jouissaient d'un avantage numérique parce que Benoit Pouliot était au cachot après avoir perdu deux batailles individuelles aux dépens de Callahan. C'était tout simplement à l'image des 40 dernières minutes de jeu. Et, pour ajouter la cerise sur le sundae, Marian Gaborik et Chris Drury ont converti des descentes en surnombre.

LE JEU DU MATCH : Brandon Dubinsky

Son but en désavantage numérique en période médiane a égalé la marque à 2-2 et cela a eu pour effet d'assommer le Canadien.

LE HÉROS DU MATCH : Ryan Callahan

Avec deux buts et deux passes, il a connu un grand match, lui qui a également brillé en désavantage (2 :59). D'ailleurs, ses sept tirs au but témoigne bien de sa soirée de travail.

LE CHIFFRE DU MATCH : 10

C'est le nombre de points récoltés par Ryan Callahan (2-2=4), Brandon Dubinsky (2-1=3) et Marian Gaborik (1-2=3).