Quand un trio ralentit, un autre se lève.

C'est ce qui fait la fortune du Canadien dernièrement car, en dépit d'une baisse de production du trio de Tomas Plekanec, celui de Scott Gomez continue d'éblouir.

«Ce n'est pas parce qu'un autre trio connaît une baisse de régime que nous allons changer notre façon de jouer, a prévenu l'ailier Benoit Pouliot. Une telle chose pourrait nous arriver aussi.

«C'est important de tous se soutenir, et nos quatre trios l'ont fait ce soir.»

Certes, des membres des quatre unités ont participé au pointage. Mais c'est surtout Brian Gionta qui a pris les choses en main en marquant deux buts en avantage numérique à l'occasion de son 500e match.

«C'est toujours agréable d'atteindre ce genre de plateau, même s'il est relativement modeste, a mentionné Gionta. Je suis chanceux d'avoir été en santé jusqu'ici dans ma carrière.

«Mais c'est clair que les deux buts de ce soir vont me permettre d'en garder un meilleur souvenir.»

À la gauche de Gionta, Pouliot continue d'impressionner. Il a marqué un beau but en faisant main basse sur une passe suicide du défenseur Matt Niskanen, et il a aussi préparé l'un des deux buts de Gionta.

À forces égales, le Franco-Ontarien montre une combativité en échec-avant qui n'était pas sa marque de commerce au Minnesota.

«Il fallait que je change quelque chose parce que ça ne fonctionnait pas là-bas, a reconnu Pouliot. Le fait d'être premier sur la rondelle te permet de te donner de l'espace pour éviter la mise en échec. Et quand tu peux passer la rondelle à des gars comme Gionta ou Gomez, tout est plus facile.»

Cammalleri soulagé

Michael Cammalleri a fait plaisir à la foule en marquant un but aussi inusité que spectaculaire. Un genre de demi spin-o-rama qui a surpris le gardien Marty Turco.

«Je ne savais pas où était la ligne bleue et j'avais peur d'être hors-jeu, a expliqué Cammalleri. J'ai donc ralenti, mais du même coup je savais que j'allais être rattrapé par un adversaire.

«Alors j'ai freiné et pivoté.»

Son tir du poignet a déjoué un Turco qui a déjà connu des jours meilleurs.

Ce 21e but de Cammalleri l'aidera sûrement à se relancer, lui qui avait été blanchi à ses quatre derniers matchs.

«En général, quand tu marques un but, plusieurs autres suivent, a-t-il rappelé. Je n'aime jamais passer beaucoup de temps sans marquer.

«Surtout que les journalistes finissent par m'en parler!»

Amélioration progressive


Carey Price a eu un soutien offensif inhabituel pour lui cette saison, mais son début de match hésitant l'a laissé quelque peu sur son appétit.

«Je ne sais même pas à quand remonte mon dernier départ», a lâché Price, qui a quand même réalisé 33 arrêts.

«En plus, on a eu quatre jours de congé entre deux matchs et l'on a commencé très lentement. Heureusement, les choses se sont replacées à partir de la deuxième période.»

Jacques Martin a lui aussi relevé l'amélioration progressive de son équipe.

«On a été plus en plus fort à mesure que le match avançait et l'on a contrôlé de mieux en mieux le rythme du match, a noté Martin.

«Nos deux buts marqués en avantage numérique ont fait la différence dans le match.»