L'économie et ses répercussions sur le hockey professionnel seront de nouveau au centre des discussions de la réunion annuelle des gouverneurs de la Ligue nationale de hockey qui se déroulera mardi et mercredi dans un centre de villégiature de Pebble Beach.

L'an dernier, à Palm Beach, en Floride, les propriétaires et dirigeants de la ligue avaient écouté des économistes leur parler des temps troubles à venir. Ils ont dû composer avec la situation au cours des 12 derniers mois et ils se retrouvent avec un propriétaire de moins, la ligue ayant repris le contrôle des Coyotes de Phoenix.

Le dossier des Coyotes sera en tête de liste des discussions cette semaine et pas seulement parce que les 29 autres équipes sont actuellement préoccupées par les importantes pertes de la concession.

Vendredi soir, la ligue a annoncé que le groupe d'investissements Ice Edge avait signé une lettre d'entente en vue d'acquérir l'équipe avec l'intention de la garder en banlieue de Glendale, en Arizona, à long terme.

Cette annonce était toutefois teintée de prudence.

«Bien qu'il reste encore beaucoup à faire, la LNH anticipe de travailler étroitement avec Ice Edge pour concrétiser la vente aussi rapidement que possible», a précisé le commissaire adjoint Bill Daly.

Ice Edge est un groupe d'investisseurs canadiens et américains avec cinq propriétaires majoritaires - Daryl Jones, Anthony LeBlanc, John Breslow, Keith McCullough et Todd Jordan.

Certains gouverneurs sont semble-t-il sceptiques quant à la vente et la viabilité d'une équipe dans le marché de Phoenix. Ils seront sans aucun doute curieux d'écouter ce que le commissaire Gary Bettman aura à leur dire sur le sujet car, ultimement, ce sont eux qui doivent approuver la vente.

Le public a commencé à avoir une idée de la précarité de la situation à Phoenix lorsque les gouverneurs se sont rencontrés en décembre dernier. Le président de l'équipe avait alors révélé candidement à un petit groupe de journalistes que les Coyotes perdaient «beaucoup d'argent» et avaient du mal à attirer les amateurs.

Les Coyotes arrivent au dernier rang de la ligue avec une moyenne de moins de 10 000 spectateurs par match, mais c'est compréhensible compte tenu des procédures de faillite et l'avenir incertain de la concession jusqu'à la veille de la saison.

Mais comment expliquer que l'Avalanche du Colorado arrive au 26e rang de la ligue, avec une moyenne de moins de 14 000 spectateurs par match? Les amateurs de Denver, qui ont jadis permis à l'équipe de faire salle comble pendant presque 500 matchs, boudent maintenant une équipe qui se maintient parmi les meilleures de l'Association ouest.

Ailleurs, John Tavares, le premier choix au repêchage, fait sa part avec de solides performances sur la patinoire, mais les partisans des Islanders de New York ne se précipitent pas pour le voir à l'oeuvre. Après 12 matchs à domicile, l'équipe avait attiré en moyenne 1000 spectateurs de moins qu'à pareille époque l'an dernier.

Les gouverneurs auront une permière projection du plafond salarial pour l'an prochain lors de cette rencontre annuelle. Certains estiment que le plafond de 56,8 millions $ US est appelé à baisser pour la première fois dans l'histoire de la ligue, même si ce n'est pas de façon importante principalement en raison de la force du dollar canadien.

Dans l'ensemble, les six équipes canadiennes semblent reposer sur des fondements solides, avec un dollar à 95 cents. En fait, on peut s'attendre à quelques discussions sur la viabilité d'autres concessions au Canada - Québec, Winnipeg, Hamilton, une deuxième équipe à Toronto.