Cette série va sûrement en être toute une. Il est commun pour des adversaires en séries de dire à quel point ils se détestent l'un et l'autre. Dans le cas des Flyers de Philadelphie et des Penguins de Pittsburgh, c'est vrai. Ils ne s'aiment pas depuis leur entrée dans la LNH en 1967 et ne s'aimeront probablement jamais.

Comment pourrait-il en être autrement?

Les séries entre les deux clubs, souvent sanglantes, n'ont pas seulement donné le match le plus long de l'ère moderne (la victoire en cinquième prolongation des Flyers en 2000), elles pourraient avoir raccourci les carrières d'Eric Lindros et de Mario Lemieux.

«Vous apprenez rapidement à quelle point est importante la rivalité entre les deux clubs», a déclaré l'attaquant des Penguins Chris Kunitz, mardi.

Maintenant, ces deux clubs s'affronteront à nouveau en séries pour une deuxième saison consécutive, une première en 42 ans.

S'il y a un point sur lequel les deux clubs s'entendent, c'est que cette série ne sera en rien comme celle de l'année dernière, alors que les Penguins s'étaient défait de Flyers, dégarnis par les blessures, en cinq petites rencontres en finale de l'Est.

«C'est une rivalité bien documentée, a déclaré l'entraîneur-chef des Flyers, John Stevens. Chaque fois que deux clubs s'affrontent deux ans d'affilée en série, les émotions sont fortes.»

Ces deux clubs offriront peut-être le meilleur huitième de finale de la LNH. La série se met en branle mercredi, à Pittsburgh. On se sentira peut-être comme après avoir regardé un combat de boxe de 15 rounds quand tout sera terminé.

Des Flyers en santé

Il y a un an, les Flyers étaient privés de Simon Gagné et des défenseurs Kimmo Timonen et Braydon Coburn contre les Penguins. Cette année, les trois joueurs sont fins prêts.

Les Penguins devront aussi surmonter un autre obstacle: depuis l'expansion de 1967, aucune équipe ne s'est inclinée en finale avant de l'emporter l'année suivante, sauf les Oilers d'Edmonton de 1984.

Peut-être est-ce en raison de la fatigue d'une longue saison qui se prolonge encore, mais les finalistes ne se rendent jamais bien loin lors des séries suivantes.

Mais avec deux des trois meilleurs marqueurs de la ligue en Evgeni Malkin et Sidney Crosby et en s'appuyant sur leur lancée des 25 derniers matchs (18-3-4), les Penguins croient qu'ils peuvent faire un long bout de chemin.

«Je ne crois pas que ça ait à voir avec la fatigue, a déclaré Dan Bylsma, qui dirige les Penguins. Je pense plutôt que ça a à voir avec la qualité des clubs et des joueurs de la LNH.»

Des chiffres éloquents

Crosby et Malkin montrent également des statistiques qui feront peur aux amateurs des Flyers. Crosby a récolté 46 points (20-26) en 26 matchs contre les Flyers; Malkin, 31 en 21 matchs (13-18).

Par contre, les Flyers peuvent compter sur six marqueurs de 25 buts ou plus au sein de leur alignement, dont Jeff Carter, qui en a marqués 46.

Bienvenue au coeur de cette rivalité.