Alors que George Gillett songe à vendre ses parts du Canadien, l'autre propriétaire de l'équipe, Molson Coors, n'a pas l'intention de se départir de ses actions du Tricolore.

«La participation de Molson dans le Canadien n'est pas à vendre», a dit Marieke Tremblay, vice-président des affaires corporatives de Molson Coors, qui possède 19,9% du Canadien et du Centre Bell.

Molson Coors, qui a vendu 80,1% des actions du Canadien et le Centre Bell en 2001, n'exclut pas de racheter les parts de George Gillett. «Rien n'est exclu pour l'instant, a dit Mme Tremblay. Nous avons une longue tradition d'engagement à l'égard du Canadien. Nous sommes d'ailleurs toujours propriétaires de 19,9% des actions.»

Hier matin, La Presse révélait que George Gillett avait mandaté la firme BMO Marchés des capitaux (la Banque de Montréal) afin d'évaluer toutes les possibilités liées à l'avenir de l'équipe, du Centre Bell et du Groupe Spectacles Gillett. Ces possibilités peuvent varier de la restructuration du financement à la vente de l'équipe. M. Gillett a mandaté trois autres groupes de services financiers afin de faire le même examen de ses actifs ailleurs dans le monde.

Si George Gillett décide de vendre ses actions du Canadien, Molson Coors entend conserver ses parts. «C'est la participation de M. Gillett qui fait les manchettes, a déclaré Mme Tremblay. La participation de Molson n'est pas à vendre et Molson n'est d'ailleurs pas obligée de la vendre (en cas de vente des parts de M. Gillett).»

«De toute façon, nous ne sommes pas rendus là, a ajouté Mme Tremblay. Ce que M. Gillett a confirmé, c'est qu'il a évalué ses options par rapport à ses propriétés. Lorsque nous saurons quelles sont les intentions de M. Gillett, nous pourrons travailler davantage dans ce dossier.»

L'analyste financier Michel Nadeau s'étonnerait du retour de Molson Coors comme actionnaire majoritaire du Canadien. En 2001, Molson avait cédé le contrôle de l'équipe à George Gillett parce que la société voulait se concentrer sur son activité principale: le commerce de la bière. «Molson a surtout conservé un actionnariat minoritaire pour empêcher Labatt de rentrer au Centre Bell», a rappelé Michel Nadeau, directeur général de l'Institut sur la gouvernance d'organisations privées et publiques.