Plusieurs s'attendaient à ce que Steve Bégin soit galvanisé par le fait d'affronter le Canadien et qu'il soit survolté sur la glace.

Mais c'est Gregory Stewart, celui qui lui a volé son poste à Montréal, qui s'est illustré.

Le travail de la recrue, dimanche, a démontré combien le Canadien s'est serré les coudes en dépit des punitions et de l'intimidation de ses adversaires.

«Après le match à Buffalo, le coach nous a parlé de l'importance de se tenir les uns les autres, a confié Stewart. Il en avait assez que les gros joueurs adverses ne viennent déranger nos meilleurs gars.

«Et il m'a fait comprendre que c'était à des joueurs comme moi de riposter.»

«On a été solidaires dans notre jeu physique, a ajouté Ryan O'Byrne. Le fait qu'on ait répliqué a marqué un tournant dans le match.»

Ott a dérangé

La peste Steve Ott a été particulièrement efficace chez les Stars.

Ott joue en dépit d'une légère fracture à une main qui l'a forcé à manquer 11 matchs plus tôt cette saison et il ne peut se battre. C'est pourquoi il a refusé l'invitation de Tom Kostopoulos et qu'il ne s'est pas défendu lorsque Stewart en a eu assez de ses facéties.

«C'est le genre de joueur qui est «dans ta face» et qui cherche à faire perdre patience à des joueurs comme Kovalev et Koivu», a expliqué Kostopoulos.

Stewart ne se sentait pas mal d'avoir été puni pour son assaut à l'endroit d'Ott.

«C'est le genre de punition qui est parfois nécessaire. Sur le banc, les gars ont dit qu'ils allaient écouler la punition et que l'infraction ne ferait pas mal à l'équipe.» «Ott se promenait devant notre banc et nous provoquait, a précisé Guy Carbonneau. Je ne veux pas que ça arrive. Jamais.»

C'est drôle: dans le vestiaire des Stars, Mike Ribeiro disait exactement la même chose à propos de Mike Komisarek!

«Il est venu au banc pour nous baver. Je ne vais pas accepter ça», a dit Ribeiro, qui a été puni pour conduite antisportive en même temps que Komisarek sur cette séquence.

En deuxième, le Tricolore a trouvé le moyen de ne plus tomber dans les pièges tendus par les Steve Ott, Krys Barch et James Neal.

«En première, on a été un peu dépassés par leur jacassage, a noté Stewart.

Mais à partir du moment où l'on a cessé de le laisser frustrer, on a pris possession du match.»

C'est peut-être normal que dans une rencontre du genre, Steve Bégin ait été plus discret face à ses anciens coéquipiers...

Price sur la voie du retour

Un mot de l'entraîneur sur Carey Price, qui a été choisi la première étoile de la rencontre.

«Je n'aime pas seulement ce qu'il fait sur la patinoire, mais aussi en dehors, a indiqué Carbo. Il dit les bonnes choses, et surtout il les pense.

«Devant son filet, ce soir, il était tout le temps à la bonne place au bon moment. Et il était très calme.

«Je n'ai pas vu beaucoup de frustration dans sa manière d'agir.

«Carey commence à réaliser où il en est et ce que ça va lui prendre pour connaître du succès.»

Price semble vraiment sur la voie du retour.