Non seulement la voie au filet du Canadien est pavée de gratitude, mais l'adversaire n'a pas à craindre les répliques de cette équipe. Ainsi, avec un recul de 1-6 en troisième période, Steve Staios a atteint Kovalev au visage avec son bâton.

Or, aucun joueur n'est allé faire de réprimande au défenseur des Oilers. La scène était à l'image de l'équipe. Pendant que Kovalev était sur la glace, les autres On a l'impression de répéter constamment la même rengaine depuis un mois où si vous préférez depuis ce revers à Atlanta avant la pause du match des étoiles. Mais le scénario ne change pas. Tout d'abord, il y a le gardien qui offre des performances décevantes. Puis, il y a l'ensemble du jeu en zone défensive où les erreurs et surtout les revirements sont légions. Encore hier soir, le Canadien a commis 26 revirements. Dans les circonstances, l'offensive travaille toujours à contre-courant. Et, justement, cette attaque ne profite pas de son jeu de puissance pour corriger la situation ou encore prendre le contrôle de la rencontre lorsque l'occasion se présente. Bien au contraire, le jeu de puissance offre une fiche négative avec ses trois buts alloués en Alberta. Quoi faire dans les circonstances ? Terminer le voyage avec Jaroslav Halak devant le filet ! Rappeler Marc Denis ! Effectuer une transaction ! Changer encore une fois les trios ! Les options ne sont pas nombreuses. Mais on dit toujours qu'on connait la valeur d'une équipe lorsqu'elle traverse une tempête. Pour le moment, avec neuf revers à ses 12 derniers matches, le Canadien représente la pire équipe de la LNH.

Une question d'inflation

Le Canadien a payé le gros prix pour chacune de ses erreurs en lever de rideau. Malgré un bon départ lors des deux premières présences, on ne peut pas dire que cette équipe a disputé une bonne première période. Il y a eu trop de cafouillage en zone défensive. On fait allusion à Maxim Lapierre qui perd sa bataille contre Sam Gagner pour une rondelle libre devant le filet sur le premier but; Chris Higgins qui commet un revirement menant au but de Zachery Stortini ; Carey Price qui échappe une rondelle libre à ses pieds sur le but d'Andrew Cogliano ; et encore Price qui nage sur les genoux sur le but d'Ales Hemsky.

De fait, on ne veut pas s'acharner sur Price, mais c'est inacceptable d'accorder quatre buts sur 14 lancers. En toute honnêteté, on ne se souvient pas d'un arrêt important réalisé par le gardien du Canadien en première période. Dans les circonstances, on sent que cette équipe joue nerveusement dans son territoire. Et, ne me parlez surtout pas d'un manque d'effort.

Le Canadien a tout de même obtenu 12 tirs contre Dwayne Roloson. Et, les chances de marquer étaient partagées. Mais Roloson a effectué les arrêts et il n'a pas offert de cadeau.

Le jeu d'impuissance

Avec un retard de trois buts, normalement, le jeu de puissance devient une occasion rêvée pour relancer le débat. Or, lorsque Stortini a pris le chemin du cachot lors de la deuxième minute de la période médiane, le Canadien a royalement saboté cette chance. Tout d'abord, Tomas Plekanec a perdu la première mise en jeu. Puis, lors des entrées de zone qui ont suivi, Plekanec et Patrice Brisebois ont perdu des rondelles pour permettre aux Oilers de libérer leur territoire. Finalement, Roman Hamrlik a réussi un tir au but, mais Max Pacioretty a annulé la fin du jeu de puissance en commettant une infraction aux dépens de Roloson.

Ensuite Plekanec n'a pas tardé à rejoindre son coéquipier au banc des coupables. La note positive aura été le travail des Mike Komisarek, Andrei Markov, Alex Kovalev et Price pendant le désavantage de deux hommes. Puis, le coup massue est survenu alors que le Canadien a concédé un troisième but en deux matches pendant son jeu d'impuissance. Puis, il y a eu le but de Dustin Penner où le gardien du Canadien a été nonchalant après avoir arrêté une rondelle dévié accidentellement par Patrice Brisebois.

Des bons gars

Les équipes de la LNH qui ont la chance d'affronter le Canadien par les temps qui courent se frottent les mains d'impatience joueurs patinaient en rond. Pour le moment, le Canadien ne forme pas une équipe. C'est une bande d'individus qui porte le même chandail.

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LE JEU DU MATCH : Sam Gagner

En marquant le premier but de la rencontre en avantage numérique, il s'est assuré que la séquence noire du Canadien se poursuive.

LE HÉROS DU MATCH : Tom Gilbert

Cet arrière des Oilers a récolté trois passes pour terminer sa soirée de travail avec un rendement de plus 3 en 22 :40 minutes de jeu.

LE CHIFFRE DU MATCH : 52

Le Canadien a perdu neuf fois à ses 12 dernières sorties. Or, pendant cette séquence les gardiens ont accordé 52 buts pour une moyenne de 4,33.