Déjà aux prises avec d'importantes et nombreuses difficultés financières qui minent leur organisation, les propriétaires du Lightning de Tampa Bay devront composer avec une tuile de plus dès demain.

Une tuile d'un demi-million.

En vertu du contrat qui lie le Lightning à son joueur vedette Vincent Lecavalier, une prime de 500 000$ doit lui être versée demain. Prime que l'organisation ne pourrait lui payer, selon deux sources crédibles contactées par La Presse, hier.

 

Si l'une de ces sources indiquait que la direction du Lightning insistait pour conclure une transaction avant le 15 janvier pour éviter une ponction supplémentaire d'un demi-million dans son budget déjà précaire, la deuxième invitait à plus de prudence.

«La Ligue pourrait toujours venir en aide à cette équipe et subvenir aux dépenses courantes. Elle pourrait donc verser cette prime pour permettre au Lightning de rester à flot. C'est une pratique courante», a-t-elle suggéré.

Les deux hommes de hockey contactés, hier, étaient toutefois unanimes pour conclure que cette autre tuile illustrait le très haut niveau de précarité en ce qui a trait à la situation financière du Lightning, mais aussi de ses propriétaires principaux, Oren Koules et Len Barrie qui, avec leurs associés dans l'aventure à Tampa Bay, essuient les contrecoups de la crise financière qui balaie l'économie nord-américaine.

Ancien joueur de la LNH, Barrie était assis sur une fortune personnelle reliée à un important développement immobilier en Colombie-Britannique.

Un développement dont la valeur a périclité au lieu de fructifier.

Lecavalier en uniforme

En début de soirée, hier, plusieurs informations laissaient entendre que Lecavalier serait retiré de l'alignement.

Son équipe complétait, à San Jose, contre les Sharks un long voyage de cinq rencontres amorcé à Atlanta et au cours duquel le Lightning a fait escale à Phoenix, Anaheim et Los Angeles où les rumeurs de transactions l'envoyant à Montréal ont pris de l'ampleur.

La décision de biffer le nom de Lecavalier de la formation aurait confirmé les prétentions selon lesquelles le divorce entre le Lightning et son joueur vedette serait sur le point d'être conclu.

Le joueur de centre québécois a toutefois pris part à la période d'échauffement. Lecavalier a amorcé la rencontre sur le banc. Il est sauté sur la patinoire dès le premier changement de trio en compagnie de Vaclav Prospal et Matt Pettinger.

Les Sharks ont pris les devants 1-0 dès son retour au banc.

Lecavalier et ses coéquipiers du Lightning ont effectué une envolée de nuit entre le nord de la Californie et le nord de la Floride immédiatement après la rencontre d'hier.

Une fois à la maison, le joueur de concession, à qui le Lightning a consenti une prolongation de contrat de 11 ans d'une valeur de 86,5 millions l'automne dernier, devait rencontrer la direction de l'équipe.

Cette information a été obtenue par le collègue Renaud Lavoie, de RDS.

Parlant de médias d'information, le directeur général du Lightning, Brian Lawton, est revenu plusieurs fois sur ses déclarations, hier. Après qu'il eut confirmer que personne au sein de son équipe n'était à l'abri d'une transaction, Lawton a nié cette information pourtant dévoilée la veille.

Gainey absent

Signe que des négociations ont lieu entre le Canadien et le Lightning ou simple concours de circonstances, Bob Gainey brillait par son absence, hier, à Boston.

Selon les informations obtenues, il était à Montréal.

Le directeur général du Canadien n'assiste pas à tous les matchs de son équipe sur la route.

Cela dit, il est très rare que l'état-major ne soit pas représenté. Et hier, à Boston, non seulement Gainey a fait faux bond au rendez-vous avec les grands rivaux de Boston, mais il n'était pas non plus représenté par l'un ou l'autre de ses adjoints, Pierre Gauthier ou Julien Brisebois.

Dans le camp du Canadien, personne tant du côté des joueurs que de celui de Guy Carbonneau n'a abordé la question de Vincent Lecavalier après la défaite de 3-1 encaissée aux mains des Bruins, à Boston.