Les Remparts l'emportent en prolongation La fin pour les Sags

CHICOUTIMI - Le chemin des Saguenéens en séries a pris fin le jour de Pâques. Les Remparts ont toutefois eu besoin de la prolongation pour mettre la main sur le match 4-3 et la série, après une bataille épique, devant 3776 spectateurs au centre Georges-Vézina.

Un joueur de soutien, Frédéric Bergeron, a expédié les Sags en vacances à la 6e minute de la période supplémentaire avec un tir qui est passé sous la jambière de Christopher Gibson qui a encore une fois été étincelant. La troupe de Patrick Roy remporte la série en six rencontres et affrontera au deuxième tour les Huskies de Rouyn-Noranda ou le Rocket de l'Île-du-Prince-Édouard qui mène sa série 3-2 contre les Foreurs de Val-d'Or.

Plusieurs minutes après la fin du match, dans son point de presse, l'entraîneur-chef Marc-Étienne Hubert avait la conviction d'avoir livré une bonne bataille dans cette série face aux Remparts qui étaient largement favoris, a-t-il rappelé.

«Il y a beaucoup de gens qui nous voyaient éliminés plus tôt. On s'est battus jusqu'en prolongation au 6e match. Le défi était grand et les joueurs ont vraiment tout donné», a mentionné Marc-Étienne Hubert qui a souligné le caractère de ses troupiers malgré la défaite.

«Ce que je retiens de cette série-là, c'est qu'on est allés chercher deux gros matchs à Québec avec 12000 personnes. Ce n'est pas facile jouer au Colisée pour toutes sortes de raisons qu'on n'énumérera pas, a-t-il relaté. On est allés chercher la première partie avec une performance inspirante pour notre équipe. Ensuite, on sait ce qui s'est passé. On a perdu un défenseur qui avait un rôle très important. Il connaissait bien l'adversaire. On a réussi à aller chercher un autre gros match à Québec alors qu'on faisait face à l'élimination. C'était un gros défi avec le groupe qu'on avait face à la grosse machine de l'autre bord.

«C'est certain qu'on aurait aimé continuer et aller jouer un 7e match à Québec, mais ça se termine ce soir. Je suis convaincu que tout le monde a donné tout ce qu'il avait. Les gens nous l'ont bien rendu après le match», a-t-il poursuivi.

Clairement dominés à cinq contre cinq, surtout en troisième, les Sags ont inscrit leurs trois buts avec l'avantage d'un homme, en quatre occasions.

Encore une fois nerveux en début de rencontre, les locaux ont laissé les Diables Rouges ouvrir le pointage pour une cinquième fois en six duels. Dès la quatrième minute, Mikhail Grigorenko a récupéré un retour de Marc-Antoine Carrier sur un tir qui semblait pourtant anodin pour glisser la rondelle derrière la ligne rouge.

Avec les visiteurs en avance 3-1 en fin de deuxième, Charles Hudon, qui d'autre, a remis les Sags dans le droit chemin avec une séquence époustouflante lors d'un avantage numérique en fin de deuxième. Le capitaine a d'abord frappé le poteau de plein fouet avant de plonger pour empêcher la rondelle de quitter le territoire des Remparts. Le numéro 10 s'est relevé pour prendre un autre lancer frappé qui s'est faufilé derrière François Brassard. Puis, Mathieu Gagnon dès la 28e seconde de la troisième, lors d'une autre pénalité aux Remparts, Mathieu Gagnon a créé l'égalité avec un boulet qui a fait son chemin jusque dans le filet.

Les Remparts ont remporté les trois matchs disputés au centre Georges-Vézina. Marc-Étienne Hubert a admis que ses troupiers étaient moins à l'aise devant leurs partisans, mais il ne pouvait pas dire pour quelle raison.

«Québec avait beaucoup de vitesse et beaucoup de talent. Jouer sur la glace olympique contre eux, ce n'était pas une petite mission. Il fallait jouer d'une certaine façon et on n'avait pas beaucoup de marge de manoeuvre. Ils ont été très opportunistes tout au long de la série», a-t-il confié, ajoutant à l'inverse que ses joueurs avaient manqué d'opportunisme.

Marc-Étienne Hubert n'a pas voulu identifier hier les joueurs qui jouaient malgré une blessure. Hier, Charles Hudon a été ébranlé lorsqu'atteint par un tir de son coéquipier Mathieu Gagnon alors que Philippe Archambault a quitté après avoir été frappé solidement en deuxième. «En séries, il y a tout le temps de petits bobos à droite et à gauche. Il y a des joueurs que si ce n'était pas les séries n'auraient pas été en uniforme. Ça fait partie de la ''game''», a-t-il noté, traçant du même coup un bilan personnel très positif.

«On a grandi énormément comme staff dans cette série, comme groupe aussi. Les joueurs qui vont avoir la chance de revenir avec nous l'an prochain auront pris beaucoup de maturité malgré le fait qu'on a joué seulement six matchs. Moi, ça été énorme comme expérience. C'est une série qui avait énormément d'attention médiatique. On avait établi un plan et on l'a gardé tout le long », a souligné le pilote des Bleus qui était convaincu d'avoir mis en place la bonne stratégie médiatique face aux Remparts avec aucune déclaration fracassante.

«Vraiment. On était convaincus en début de série. Maintenant que c'est terminé, je n'ai aucun regret de la façon qu'on a fait les choses. Ça aurait été une grave erreur d'embarquer dans une guerre de mots ou quoi que ce soit contre la grosse machine. On connaît l'ampleur de tout ça. On est restés humbles. On n'a pas embarqué dans rien. On a cru en nos chances, en nos joueurs et dans notre plan de match. C'est ce qui a fait qu'on a rendu la série intéressante », a-t-il expliqué.