L'entraîneur de la formation canadienne junior Steve Spott a demandé à ses joueurs, à l'occasion d'une réunion d'équipe, si quelqu'un voulait dire quelque chose. Dougie Hamilton a levé la main.

Le défenseur des IceDogs de Niagara est l'un des six joueurs de l'équipe canadienne actuelle qui ont été surpris de se retrouver avec un déficit de 6-1 aux mains des Russes, l'an dernier, en demi-finale du Championnat du monde de hockey junior.

Le Canada a remonté la pente en troisième période lors du match disputé à Calgary, mais a perdu ses chances de remporter l'or en s'inclinant finalement 6-5. C'était la première fois en 11 ans que l'équipe canadienne ne disputait pas le match pour la médaille d'or.

À l'instar de cette équipe-là, la formation canadienne de cette année s'est qualifiée directement pour les demi-finales en terminant au premier rang de son groupe.

Cela a permis aux joueurs canadiens de profiter d'un congé de glace, le jour de l'An, et d'une journée supplémentaire de préparation pendant que leurs adversaires - les États-Unis - disposaient des Tchèques 7-0 dans un match des quarts de finale disputé mercredi.

La Suède, championne en titre, fera face à la Russie dans l'autre demi-finale. Les Russes ont défait les Suisses 4-3 en fusillade dans leur match des quarts.

Après la journée de congé de mardi, Hamilton estimait qu'il était essentiel de sensibiliser ses coéquipiers au fait qu'un laissez-passer n'est pas nécessairement un avantage dans ce genre de tournoi.

«J'ai simplement dit que l'an dernier, avec le temps de repos que nous avons eu, je ne crois pas que nous étions vraiment prêts pour les demi-finales, a expliqué l'espoir des Bruins de Boston. Tu as une fiche de 4-0 et tu t'attends à ce que les victoires continuent de venir - et peut-être que ça va se faire facilement.

«Les Russes avaient joué la veille. Ils étaient prêts le lendemain et ils étaient affamés, alors que nous étions là à les regarder, a-t-il ajouté. Nous devons aborder le match de (jeudi) en étant prêts à jouer.»

Le défenseur Scott Harrington ainsi que les attaquants Jonathan Huberdeau, Ryan Strome, Mark Scheifele et Boone Jenner sont les autres vétérans qui ont vécu cette dure défaite contre la Russie, l'an dernier. Ce n'est pas un beau souvenir pour eux, mais c'en est un qu'ils pourront utiliser à bon escient.

«Ça m'est longtemps resté dans la tête mais après, tu ne peux plus rien y faire. Cette année, on ne veut pas que ça arrive, a noté Huberdeau. Ce qu'on veut réussir avant tout, c'est de disputer une bonne première période.»

Les Américains, qui n'ont pas eu à s'échiner pour s'imposer devant les Tchèques, se sont inclinés 2-1 contre les Canadiens dans un match du tour préliminaire, dimanche dernier.

«Quand nous aurons des occasions de marquer, vaudra mieux marquer, a noté l'entraîneur de la formation américaine Phil Housley. Les Canadiens n'ont pas accordé beaucoup de buts. Nous en aurons plein les mains avec le Canada.»

Spott a monté le ton quelques fois pendant la séance d'entraînement de l'équipe canadienne, mercredi matin. Il voulait s'assurer que ses joueurs montrent un bon niveau d'intensité.

«C'était important pour nous de créer un contexte semblable à celui que les Tchèques et les Américains allaient vivre (mercredi), a expliqué l'entraîneur canadien. Nous devions retrouver le niveau où nous étions.»

Le Canada était privé de deux attaquants en raison de suspensions à l'occasion du match du tournoi rotation contre les États-Unis. Les Canadiens auront 13 avants lors de la revanche, ce qui en théorie devrait leur permettre de présenter une attaque plus puissante.

Spott a dit avoir l'intention de laisser Jonathan Drouin au sein du premier trio en compagnie du capitaine Ryan Nugent-Hopkins et de Scheifele, quand le Canada jouera à cinq contre cinq. L'entraîneur a inséré Drouin au sein de cette unité face à la Russie, lundi, et le hockeyeur de 17 ans en a profité pour marquer un but important en deuxième période.