La première ronde du 115e Omnium des États-Unis a permis d'assister à d'excellentes rondes - les meneurs Dustin Johnson et Henrik Stenson ont joué 65 -, mais aussi à de très mauvaises! Si plusieurs favoris se retrouvent en bonne position, d'autres ont déjà gâché toutes leurs chances.

L'Américain Dustin Johnson a souvent bien amorcé les tournois majeurs, et de fait, il se retrouve encore en tête au terme de la première ronde de l'Omnium des États-Unis, à égalité avec le Suédois Henrik Stenson.

> Le tableau des meneurs

Les deux joueurs ont signé des cartes de 65 (-5) sur le redoutable parcours de Chambers Bay, près de Tacoma, dans l'État de Washington. Alors que Stenson a dû terminer sa ronde en force, Johnson a été remarquablement régulier.

«J'ai bien frappé la balle toute la journée, aussi bien sur les tertres que dans l'allée, et j'ai eu plusieurs chances d'oiselet sur les verts», a expliqué le joueur de 30 ans, qui a été à l'écart du circuit pendant six mois, l'année dernière, en raison d'un problème de consommation.

Le gendre de Wayne Gretzky n'a visiblement rien perdu de son talent et il avait la chance d'égaler le record du tournoi (63) au dernier trou, où il a plutôt commis son seul boguey de la journée. «Le parcours était relativement abordable, avec plusieurs chances de réussir des oiselets et un bon pointage. C'est ce que j'ai fait et c'est une excellente façon d'amorcer l'Omnium.

«Je n'ai frappé qu'une couple de mauvais élans durant la journée et je ne peux pas me plaindre. Il y a quelques trous sur ce parcours où un joueur qui peut frapper un coup de plus de 290 verges dans les airs est avantagé. Au 12e, par exemple (317 verges jeudi), j'avais autant de chances d'atteindre le vert que l'allée!»

De son côté, Stenson a réussi trois oiselets sur ses quatre derniers trous. «J'ai eu un bon départ, mais j'ai eu un peu d'ennuis sur la série de trous "effrayants" au milieu du premier neuf. Heureusement, j'ai calé quelques "bombes" à la fin pour réussir un bon pointage.

«Le parcours est plein de pièges, mais les officiels ont fait du bon travail pour cette première ronde. Je m'attends à encore à quelques autres bonnes rondes, d'autres 65, après quoi les officiels vont nous proposer un «animal» différent pour la suite du tournoi... Il y a encore beaucoup de golf à jouer!»

L'«animal» en question s'est laissé dompter jeudi. Près de 40 joueurs évoluaient sous la normale en fin d'après-midi, avant qu'un vent frais ne vienne compliquer les choses pour les derniers groupes en action. Les Américains Patrick Reed (66, -4), Brian Campbell (-4 en fin de ronde), Matt Kuchar (67, -3), Ben Martin (-3, en fin de ronde) sont tous à portée des meneurs.

Le favori sentimental, Phil Mickelson, était parmi les premiers à s'élancer jeudi matin et il a longtemps été parmi les meneurs. Après avoir retranché trois coups à la normale sur le premier neuf, Mickelson a commis trois bogueys entre le 10e et le 15e trou et s'est finalement contenté d'un 69 (-1).

«Jouer sous la normale en première ronde de l'Omnium des États-Unis me suffit amplement, a assuré Mickelson. C'est un peu dommage d'avoir perdu ces coups, au 13e, en particulier, mais j'ai bien frappé la balle et je suis en bonne position pour la suite du tournoi!»

Les vétérans Colin Montgomerie et Miguel Ángel Jiménez ont aussi joué 69, un bel exploit quand on considère qu'ils ont 102 ans à eux deux!

Des ennuis pour McIlroy, Fowler et Woods

Personne ne gagne l'Omnium des États-Unis en première ronde, mais il est possible de le perdre à cette étape. Plusieurs prétendants au titre ont déjà gâché une bonne partie de leurs chances. Le numéro un mondial Rory McIlroy, favoris des parieurs, s'est contenté d'un 72 (+2) et se retrouve déjà à sept coups des meneurs. «J'ai eu de la difficulté toute la journée avec les verts, a-t-il expliqué. Le parcours est en bon état, il y a des coups à aller chercher sur plusieurs trous. Je devrai simplement être plus agressif dans mes coups et trouver des solutions sur les verts!»

Si McIlroy a encore ses chances d'éviter la coupure vendredi, ce sera pratiquement impossible pour Louis Oothuizen (+6), Rickie Fowler (+11) et Tiger Woods (+9), qui jouaient ensemble et ont tous sombré!

Alors que les déboires des deux premiers relèvent de l'anecdote, ceux de Woods sont plus dramatiques, car le triple champion du tournoi semblait souvent complètement perdu sur le terrain. À 39 ans, ralenti par l'usure prématurée de son corps, le golfeur n'est plus que l'ombre de celui qui a écrit plusieurs chapitres de l'histoire de l'Omnium.