Il a pratiqué ses coups de départs dès le lever du jour, avec pour seule compagnie son entraîneur et son caddie. Il s'est ensuite rendu sur le vert d'entraînement, où il a demandé plus d'une fois à un officiel du club Augusta National de le laisser commencer sa ronde plus tôt que prévu. Voila une histoire devenue familière pour Tiger Woods, mais c'est Phil Mickelson qui a bravé la froide matinée pour se plier à cette routine, mardi.

Les deux golfeurs ont suivi des horaires différents, cette semaine - Mickelson se présentant tôt sur le terrain, et Woods y arrivant plutôt en fin de journée. Woods et Mickelson ne sont pas particulièrement proches, en tant qu'individus - seulement au classement mondial.

Lors du Tournoi des Maîtres, premier tournoi majeur de l'année, les deux meilleurs joueurs du golf pourraient bien se diriger vers une confrontation au sommet.

Woods est revenu au jeu après une absence de huit mois (opération au genou) et il a triomphé à Bay Hill, il y a deux semaines, comblant un écart de cinq coups pour battre Sean O'Hair avec un roulé de 15 pieds au 18e.

C'était le type de roulé que Woods semble toujours réussir, un coup que Geoff Ogilvy a parfaitement résumé: «tout le monde est impressionné, mais personne n'est surpris.»

Mickelson a déjà remporté deux titres cette année, défendant son titre avec succès au club Riviera et ajoutant un gain à Doral.

«J'ai l'impression de jouer quelques-unes des meilleures rondes de ma carrière, ces temps-ci,» a dit Mickelson.

Woods et Mickelson n'ont pas été opposés directement depuis 2001 dans le cadre du Tournoi des maîtres, alors qu'ils étaient tous deux dans le groupe final. Woods avait prévalu par deux coups pour devenir le seul à remporter quatre tournois majeurs de suite.

Mickelson a gagné le tournoi deux fois, en 2004 et 2006. La deuxième fois, c'est nul autre que Tiger, qui était champion en titre, qui l'a aidé à revêtir le prestigieux veston vert.

«J'ai une photo de cet instant-là, a confié Mickelson avec un sourire. C'était une belle sensation.»

Mickelson pourrait accéder au premier rang mondial, s'il remportait le tournoi et que Woods terminait plus bas que le top 5.

«Ce serait un exploit incroyable, quand on sait qui est le numéro un», a dit Mickelson.

Padraig Harrington tentera de remporter un troisième tournoi majeur de suite, lui qui a triomphé à l'Omnium britannique et au Championnat de la PGÀ en l'absence de Woods, l'an dernier. Cela pourrait sembler faire de lui un rival naturel pour Tiger, mais Harrington ne voit pas les choses de cette façon.

«Je ne peux pas vraiment être un rival, parce qu'au bout du compte c'est toujours avec moi-même que je me bats, a mentionné Harrington. Je suis toujours en compétition avec moi-même. J'essaie constamment de m'améliorer. Alors dans ce sens-là, je ne me vois pas vraiment comme ayant un rival. Je me concentre totalement à tirer le meilleur de moi-même.»