Si 2007 a été l'année de Jamall Lee dans la Ligue de football universitaire du Québec, 2008 pourrait bien être celle de Pascal Fils.

Le porteur de ballon du Vert & Or de l'Université de Sherbrooke connaît en effet un début de saison extraordinaire, lui qui a déjà amassé 302 verges au sol et deux touchés en deux petites rencontres. Sa moyenne par portée s'établit à 9,81, soit près de 2 verges de plus que celle de Jamall Lee l'an dernier qui, rappelons-le, a fracassé le record québécois pour les gains au sol avec 1464 verges. De quoi faire sourire André Bolduc...

 

Et les chiffres de Fils pourraient être encore meilleurs n'eut été de trois courses de plus de 45 verges qui ont été retirées à sa fiche lors du match contre Mount Allison en raison de pénalités douteuses, estime d'ailleurs l'entraîneur sherbrookois.

«On l'avait dit que Pascal allait élever son jeu d'un cran avec l'arrivée de Jo Mroué cette année. Les deux se surpassent tout le temps durant les entraînements et ça paye une fois rendu sur le terrain. C'est l'fun de voir ça», lance-t-il.

Au rythme actuel, Fils pourrait facilement fracasser les 1000 verges de gain, ce qui constituerait une première pour un joueur du Vert & Or. Il occupe présentement le premier rang au Québec et le quatrième au pays pour les gains au sol, Mike Giffin de l'Université Queen's en Ontario étant premier avec 472 verges. Ce dernier a cependant disputé un match de plus.

«Il n'y a pas de secret au football. Plus tu travailles fort, plus tu as des résultats. En ce qui me concerne, j'ai travaillé très fort durant la saison morte et je continue de le faire durant les entraînements. Je récolte ce que j'ai semé, lance quant à lui le sympathique numéro 5. J'espère maintenir une moyenne d'environ neuf verges par courses, mais je n'ai pas d'objectif en ce qui concerne mes gains. L'important pour moi, c'est d'avoir une bonne attaque et de gagner.»

La saine compétition qui s'est installée entre lui et Joseph Mroué depuis le premier jour du camp d'entraînement n'est certainement pas étrangère à ses succès, admet-il.

«Je ne dirais pas qu'il y a une compétition entre nous. En fait, on s'entraide beaucoup. On s'observe et on se donne des trucs pour s'améliorer», raconte-t-il en remerciant les joueurs de ligne offensive pour leur boulot.

«J'ai confiance en eux. Ils se sont entraînés ensemble tout l'été et tout comme moi, ils récoltent le fruit de leurs effort», termine-t-il.

pascal.morin@latribune.qc.ca