Les Roughriders de la Saskatchewan ne chercheront pas à venger leur défaite crève-coeur de l'an dernier face aux Alouettes de Montréal en final de la Coupe Grey, dimanche, mais on sent tout de même que Ken Miller, leur entraîneur-chef, est heureux d'avoir l'occasion «d'exorciser les démons» aussi rapidement.

«C'est un tout nouveau match pour nous, a indiqué Miller lors de la conférence de presse officielle des entraîneurs-chefs. Je crois que la vengeance est une faible motivation. Je pense qu'intellectuellement, c'est plutôt mince; le cerveau humain est capable de gérer de plus grandes émotions. À notre avis, c'est beaucoup mieux de penser à ce qui s'en vient, à ce qu'on pourrait accomplir, contrairement à ce qui s'est passé.

«Alors pour nous, tout l'accent est mis sur le match à venir, sur la qualité de jeu que nous devrons présenter afin de vaincre un adversaire d'une très grande qualité.»

Même en tant que champion en titre, Marc Trestman, l'entraîneur-chef des Alouettes, ne croit pas que ce match ait quoi que ce soit à voir avec celui de l'an dernier.

«Ce sont deux parties complètement différentes, opposant deux équipes complètement différentes», a-t-il noté.

L'an dernier, les Roughriders ont donné une deuxième chance au botteur Damon Duval et aux Alouettes de remporter le match. Après que Duval eut raté un placement sur 43 verges, il a eu l'occasion de se reprendre - sur 33 verges cette fois - après que les Riders eurent été punis pour avoir eu un 13e joueur sur le terrain. Sans vouloir venger cet échec, Miller a bien voulu admettre qu'il avait dû chasser cette pénalité de son système.

«Ne vous méprenez pas: ce fut une défaite tout ce qui a de plus crève-coeur, a indiqué Miller. Mais chacun d'entre nous au sein de cette équipe a déjà eu à vivre des événements dévastants dans nos vies, que ce soit la perte d'un être cher, un échec amoureux, ou je ne sais quoi d'autre. Mais nous sommes tous arrivés à passer par-dessus ces événements, peu importe la façon que nous avons utilisée pour y arriver. Ça peut arriver que vous y pensiez de nouveau de temps à autres, mais ce ne sont plus des choses qui vous affectent.»

Pas de couvre-feu chez les Alouettes...

Les deux entraîneurs ont dû donner leur opinion au sujet des relations sexuelles avant un événement sportif important, une question qui a bien fait rire les deux hommes.

Miller a dû répondre en premier, mais s'en est sorti de façon élégante en déclarant qu'il conseillerait à ses hommes d'y aller «avec ce qui fonctionne le mieux pour eux», ce à quoi Trestman a rétorqué qu'il était bien d'accord!

Plus sérieusement, Trestman a admis qu'il n'imposait pas de couvre-feu à ses joueurs cette semaine, qu'il s'agissait pour lui de leur faire confiance. «Tout ce qu'on leur demande, c'est de ne pas embarrasser leurs coéquipiers. S'ils font cela, c'est qu'ils ont fait les bons choix.»

Miller a quant à lui imposé un couvre-feu à 23h30 à ses ouailles. Les deux entraîneurs ont toutefois été clairs: il faut que les joueurs prennent le temps d'apprécier cette semaine.

«On demande aux joueurs d'être où ils doivent être quand ils le doivent, et de faire ce qu'ils ont à faire. Après cela, ils peuvent aussi prendre le temps d'apprécier les festivités et de s'amuser», a dit Miller.