Marc-Olivier Brouillette ne doute pas qu'il a pris la bonne décision. « C'était plus important pour moi d'être un bon père que d'être un joueur de football », a-t-il résumé.

Brouillette a annoncé sa retraite de la LCF, samedi soir, lui qui devait se rapporter aux Roughriders de la Saskatchewan, vendredi. Le maraudeur avait signé une entente de deux saisons avec les Roughiders en février dernier.

« C'est certain que le timing n'était pas très bon pour eux, mais je ne pouvais pas me présenter au camp d'entraînement en n'étant pas dédié à 100 %. Ça n'aurait pas été juste pour l'équipe et mes coéquipiers. »

Brouillette et sa conjointe, qui l'aurait accompagné en Saskatchewan, attendent la naissance d'un enfant en novembre. Il aurait toutefois dû laisser sa fillette de 3 ans à Montréal.

« On était prêt à partir ma blonde et moi, samedi dernier [le 20 mai], mais je n'étais pas capable d'embarquer dans l'auto. Je suis séparé et ça aurait été très compliqué de voir ma fille durant la saison en raison de la distance », a raconté Brouillette, qui a également considéré d'autres facteurs avant de tirer sa révérence.

« La famille a joué un grand rôle dans ma décision, mais j'ai aussi pensé à ma transition d'après-carrière. J'ai exploré quelques avenues en droit au cours de la saison morte et j'ai constaté qu'il n'y avait pas beaucoup d'ouvertures pour de jeunes avocats. C'est impossible de mener les deux carrières en même temps, et j'aurais commencé ma carrière à 34 ans au terme de mon contrat. Ça aurait été difficile. »

L'ancien quart-arrière des Carabins de l'Université de Montréal n'a pas d'emploi pour l'instant, mais a passé des entrevues la semaine dernière et en aura d'autres dans les prochains jours.

« Pour l'instant, je vais profiter de mon été pour la première fois depuis je ne sais plus combien de temps. »

Brouillette ne ferme pas la porte à la possibilité de rester impliqué dans le monde du football et écouterait attentivement s'il recevait une offre d'un quelconque média.

« C'est quelque chose qui m'intéresse. J'aimerais rester près du football, mais je sais que je ne veux pas être un entraîneur. »

Puisqu'il est avocat de formation et qu'il souhaite demeurer impliqué dans le football, un poste dans un département des opérations football pourrait-il l'intéresser ?

« Absolument. Les questions de plafond salarial et de gestion m'ont toujours beaucoup intéressé », a indiqué Brouillette, qui aura disputé sept saisons avec les Alouettes.

« Je quitte alors que je suis en santé. Je suis encore jeune et au football on ne sait jamais quand une blessure peut mettre fin à notre carrière », a rappelé Brouillette, qui a subi quelques commotions cérébrales au cours des dernières saisons. « Je n'ai aucune séquelle de ces commotions en espérant que ça ne changera pas avec les années. » 

« Je me suis fais des amis pour la vie avec les Alouettes. C'est ce qui a été le plus important pour moi durant ma carrière, les nombreuses gens que j'ai rencontrées. On vit des émotions au football qu'on ne retrouve pas ailleurs. C'est très spécial. »