Le stade qui a jadis été le domicile des grandes vedettes de la LCF comme George Reed, Ron Lancaster et Dave Ridgway s'apprête à accueillir son dernier match de championnat.

Le Mosaic Stadium, résidence des Roughriders de la Saskatchewan, servira de cadre pour le 101e match de la Coupe Grey, dimanche.

Certes, il y aura d'autres matchs de saison régulière à Mosaic, peut-être même des rencontres éliminatoires, mais il n'y aura plus de matchs de championnat. Le stade sera démoli quand une nouvelle enceinte sera bâtie à temps pour la saison 2017.

L'ancien joueur de ligne à l'attaque Gene Makowsky dit avoir une place spéciale dans son coeur pour le Mosaic Stadium.

Selon celui qui s'est aligné avec les Riders de 1995 à 2011, les affrontements de la fête du Travail entre la Saskatchewan et les Blue Bombers de Winnipeg ont toujours eu un cachet particulier.

«Je me souviens particulièrement de la classique de la fête du Travail de 2007. Les matchs des séries ont été des matchs importants, mais pour une raison quelconque je me souviens de la dernière poussée par (l'ancien quart des Riders) Kerry Joseph à la classique de 2007», a raconté Makowsky.

«C'était un gros match entre deux équipes qui aspiraient à la première place et l'enjeu était énorme. Il a couru sur 30 verges jusqu'à la zone des buts sans qu'on lui touche et c'était la frénésie dans la foule. C'était tout simplement incroyable.»

Le Mosaic Stadium a accueilli le match de la Coupe Grey pour la dernière fois en 2003. Les Eskimos d'Edmonton avaient alors vaincu les Alouettes de Montréal devant 50 909 spectateurs.

Mosaic se situe dans un quartier de Regina nommé North Central, près du centre-ville. Le stade, qui à l'origine en 1910 était un terrain de rugby, est reconnu pour ses forts vents et ses vieux sièges en bois.

Le stade a fait l'objet de plusieurs rénovations au fil des ans et des sièges supplémentaires ont été ajoutés aux deux bouts du terrain en vue de la Coupe Grey.

«À l'époque, s'il y avait trop de spectateurs, ils les mettaient sur cette colline et les gens s'installaient sur le gazon à l'extrémité sud de Mosaic Stadium, qui évidemment s'appelait alors Taylor Field», s'est souvenu un autre ancien des Riders, Steve Mazurak.

«Si les gradins étaient remplis et que le gazon était plein, alors les gens s'alignaient le long des lignes de touche.»

Mazurak reconnaît qu'il devient émotif quand il pense au fait que Mosaic va être démoli. Mais il estime aussi qu'il est temps qu'un nouveau stade soit bâti.

«Plus vite on pourra le faire, mieux ce sera. Nous pourrons enfin être ce que nous voulons pour nos fans, c'est-à-dire avoir un statut des ligues majeures», a-t-il dit.

«Seulement avec un stade des ligues majeures peut-on en arriver au point où les amateurs pourront profiter pleinement de l'expérience que leur procure une journée de football.»

Makowsky fait maintenant partie de ce groupe d'amateurs. Il est un abonné de saison et il amène ses enfants aux matchs.

Quand Mosaic sera démoli, les abonnés de saison de longue date se retrouveront dans des sièges différents, a-t-il noté.

«Certaines personnes ont les mêmes sièges depuis 40 ou 50 ans, a souligné Makowsky. Ce sera donc un peu triste que ces personnes-là ne seront plus dans leur section habituelle, ne seront plus entourées des mêmes gens.

«Sauf que le vieux stade nous a bien servi», a-t-il ajouté.