Lorsqu'il était étendu sur la surface de jeu du Stade olympique et qu'il était entouré du personnel médical des Alouettes, dimanche après-midi, Marc-Olivier Brouillette avoue qu'il a craint le pire pendant un certain moment.

«Il y a eu plusieurs blessures au cou graves dans la NCAA au cours des dernières années, alors j'ai eu très peur pendant quelques minutes. J'ai commencé à être encore plus nerveux lorsque j'ai vu qu'il y avait de plus en plus de gens autour de moi. Et la seule chose que je pouvais faire, c'était de regarder le toit du stade», a raconté le secondeur dans le vestiaire des Alouettes, lundi.

Transporté à l'Hôpital général de Montréal sur une civière et en ambulance, Brouillette a subi plusieurs examens dans les heures qui ont suivi sa blessure. Heureusement, il a reçu de bonnes nouvelles.

«C'est une blessure au cou, et non pas une commotion cérébrale comme il a d'abord été rapporté. C'est un peu souffrant, mais tout devrait rentrer dans l'ordre au cours des prochains jours. Plusieurs médecins ont analysé le résultat des examens, et ils ont tous convenu que je pouvais recevoir mon congé d'hôpital, hier soir [dimanche]. Je suis même revenu au stade en soirée afin de venir chercher mes vêtements et ma voiture.»

Brouillette s'est blessé lorsqu'il a été poussé par derrière alors que le jeu était terminé. Le coupable est le maraudeur canadien Matt Black, qui avait fait un geste semblable un peu plus tôt dans le match, selon Marc Trestman.

«Une quinzaine de jeux plus tôt, j'ai vu ce même joueur faire quelque chose qui m'a beaucoup déplu. J'en ai parlé aux arbitres, en leur disant de le garder à l'oeil, car il se comportait dangereusement (out of control). Puis, il a posé le même genre de geste. Je ne veux pas blâmer personne, mais ça aurait pu être évité», a estimé Trestman, qui s'est dit «extrêmement inquiet» lorsqu'il a vu que Brouillette ne se relevait pas.

Brouillette a revu le jeu à la télévision pour la première fois, lundi matin. Il n'a pas voulu lancer la pierre à Black, un joueur qu'il connaît.

«Ce sont des matchs très intenses, et il y a toujours des choses qui se déroulent pendant et après les jeux. Je le connais un peu, car j'ai déjà joué avec son cousin. Je pense que c'est un bon gars et je ne lui en veux pas», a-t-il dit.