On s'attendait à une deuxième manche aussi relevée que la première, samedi après-midi, mais les Oiseaux ont plutôt subi une autre raclée au BC Place. Ils ont perdu 43-10, un peu moins pire que la dernière fois, 43-1 en novembre dernier.

C'était le match le plus difficile à l'horaire des Alouettes, alors il ne faudrait pas dramatiser, d'autant plus qu'ils viennent d'arracher une victoire à ces mêmes Lions de la Colombie-Britannique. Mais au BC Place, c'est toujours laid pour Anthony Calvillo et les Als.

Comme la semaine dernière, les Lions n'ont pas accordé grand-chose dans les zones profondes. S.J. Green a réussi un attrapé de 37 verges dès le premier jeu de l'attaque, mais pour le reste du match, la tertiaire des Lions a été très étanche. La série de matchs de 300 verges ou plus de Calvillo s'est arrêtée à huit.

L'une des étoiles du premier affrontement, Brandon Whitaker a été plus discret. Il a porté le ballon 10 fois pour 70 verges, et n'a capté que deux passes pour sept verges. Contre une défense comme celle des Lions, Whitaker et Victor Anderson auraient peut-être dû être utilisés un peu plus, mais on ne commencera pas à conseiller Marc Trestman tout de même...

Sans Geroy Simon, Travis Lulay a misé sur une bonne répartition du ballon. Shawn Gore, Ernest Jackson, Nick Moore et Marco Iannuzzi, qui disputent tous leur première ou leur deuxième saison, ont inscrit un majeur et permis à Lulay d'égaler un sommet personnel avec quatre passes de touché. La ligne des Lions a été beaucoup plus solide qu'à Montréal.

Une attaque moins créative

Moins créative que la semaine dernière, l'attaque des Alouettes n'a pas assez bien joué pour battre une équipe de ce calibre. La défense n'a pas fait mieux. Mais les 17 pénalités pour 161 verges, elles, ont enlevé toute chance de victoire aux Alouettes. On devine qu'il sera question de discipline dans les points de presse de Trestman cette semaine.

Les Als ont divisé les honneurs de ce programme double contre ce qui est le grand favori en vue de la 100e Coupe Grey. Ils se retrouvent avec une fiche de 6-4, fort acceptable après un début de saison qui n'annonçait rien de bon.

C'est la même fiche que les Argonauts de Toronto, qui jouent très bien depuis un mois. Les deux équipes se disputeront vraisemblablement le premier rang de la division. Les Tiger-Cats ont perdu leurs cinq derniers matchs et ont l'air d'une bande de zombies sur le terrain. Même Avon Cobourne ne montre plus aucun enthousiasme. Avec six points de retard, ça commence à presser.

L'équipe qui terminera dernière dans l'Ouest aura justement de très bonnes chances de participer à la demi-finale de l'Est. C'est déjà terminé pour les Blue Bombers, et les Tiger-Cats devront probablement gagner au moins cinq de leurs huit dernières joutes pour se qualifier. Peut-être même six. Ne comptez pas trop sur ça.

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