(Madrid) La superstar slovène Luka Doncic a fait son retour « chez lui » à Madrid avec Dallas mardi dans un match amical remporté par le Real (127-123), où il avait explosé à seulement 16 ans avant de devenir l’un des visages d’une NBA de plus en plus internationale.

Touché au mollet gauche, Doncic n’a joué que 4 min 59 s, marquant néanmoins 9 points grâce à trois tirs primés, avant d’aller s’asseoir sur le banc pour le reste de la rencontre.

Il a tout de même reçu un accueil de rockstar aux chants de « Luuuka, Luuuka », de la part des 15 000 spectateurs, avant de prendre le micro :

« Je ne sais pas quoi dire. C’est un jour très spécial pour moi, merci à tous ceux avec qui j’ai passé sept ans ici, et merci à vous tous », a-t-il lancé à la foule, avant de débuter la rencontre strappé au mollet.

« Je ne serais pas [en NBA] si je n’étais pas passé par le Real Madrid. C’est là que j’ai tout appris : à parler, à étudier, à jouer au basket », avait souligné l’arrière des Mavericks, âgé de 24 ans, avant la rencontre.

« J’ai beaucoup de bons souvenirs dans cette salle, à Valdebebas (le centre d’entraînement). Je suis heureux d’être de retour, ça fait des mois que j’attends ce match », a dit « El Niño Maravilla » (le garçon merveilleux), cinq ans après son départ.  

Arrivé au Real à 12 ans, Doncic s’était imposé en pro chez les Merengue à seulement 16 ans, avant de conquérir trois titres de champion d’Espagne et un en Euroligue, dont il a été élu meilleur joueur en 2018, à 19 ans.

« Une légende à Madrid »

Il brille depuis outre-Atlantique, où il a été drafté en 2018 par Dallas (échangé avec Atlanta), devenant l’un des joueurs les plus populaires de la planète. Ce qui fait la fierté de son ex-coéquipier Rudy Fernandez.  

« C’est l’un des nôtres, il est Madridista ! C’est l’un des meilleurs ambassadeurs du Real Madrid aux États-Unis et dans le monde entier. C’est une légende à Madrid », a-t-il assuré.

« Pour nous c’est le meilleur joueur de la planète, il a tellement de talent que c’est difficile de l’arrêter », a ajouté l’Espagnol.

Visage de la globalisation

C’était le huitième match d’une équipe de NBA à Madrid, et le vingtième en Espagne, qui n’a toutefois pas encore organisé de match de saison régulière, contrairement à Londres et dernièrement Paris.  

La suite logique d’une stratégie « globale » de la NBA, qui souhaite poursuivre son internationalisation à l’image de la tournée de présaison à Abu Dhabi ou de la création de NBA Africa, pour accompagner le développement du basket sur le continent.

« Magic » Doncic, un Slovène formé en Espagne qui fait briller le Texas, est le symbole parfait de cette globalisation, affirme la CEO des Dallas Mavericks, Cynt Marshall.

« Absolument. Luka est incroyable. L’avoir dans notre équipe est une bénédiction et être ici, où il s’est perfectionné en tant que basketteur, cela signifie beaucoup pour nous », a-t-elle déclaré devant la presse lors de l’inauguration d’un terrain de basket rénové par les Mavs.

« Bien sûr, le basket international croît de plus en plus. Surtout en ce moment, on a deux MVP européens (Giannis Antetokoumpo et Nikola Jokic, NDLR) », note Luka Doncic. « Et maintenant il y a des gars comme Wembanyama qui arrivent. »

La Coupe du monde 2023, remportée par l’Allemagne et dont Luka Doncic a terminé meilleur marqueur avec 27 points de moyenne, comptait 55 joueurs évoluant en NBA, un record et un signe de la place accordée par les franchises aux basketteurs étrangers.

« Il n’y a pas que Luka, on se rend compte que les talents européens s’adaptent bien en NBA », souligne Rudy Fernandez.

Tout sourire, Doncic confie d’ailleurs qu’il aimerait emmener ses deux ex-coéquipiers et amis espagnols Fernandez et Llull dans ses valises, mais qu’il pense « surtout ramener du jambon ».