Quoi? Aucun joueur ne sera intronisé au Temple de la renommée du baseball en 2013? C'est la première fois depuis 1996 qu'une telle situation se produit et, franchement, il ne faut vraiment pas se surprendre d'un pareil résultat.

Ce scrutin représente d'abord une déclaration sans équivoque sur l'ère du dopage dans le baseball majeur. Les membres de l'Association des chroniqueurs de baseball d'Amérique ont poursuivi leur boycottage massif des joueurs associés aux drogues de performance.

Roger Clemens, Barry Bonds et, dans une certaine mesure, Mike Piazza ont fendu l'air. Ça ne signifie pas nécessairement que les portes du Temple ne s'ouvriront jamais à ces messieurs, mais disons simplement qu'ils viennent de recevoir une bonne douche froide.

Oubliez Sammy Sosa.

Et que dire de Rafael Palmeiro? Ce dernier pourrait glisser sous la barre des 5% d'appuis avant longtemps et, par conséquent, voir son nom être effacé définitivement des bulletins de vote. Assez pathétique, merci, surtout pour un frappeur de son calibre.

L'autre constat: c'est archi difficile d'entrer au Panthéon.

La présidente du conseil d'administration de l'institution, Jane Forbes Clark, le répète chaque année lors du week-end d'intronisation, fin juillet, sur la grande scène extérieure du Clark Sports Center de Cooperstown: «Seulement 1% des joueurs accèdent au Temple...»

Les candidatures de gars comme Jack Morris, Jeff Bagwell, Tim Raines et Lee Smith, auteurs de brillantes carrières, restent donc en suspens. Craig Biggio ? Son tour viendra.

Une prédiction facile: les chances que le scénario de 2013 se répète l'année prochaine sont nulles. Les noms d'autres grandes pointures - moins controversées, celles-là - apparaîtront alors pour la première fois sur les bulletins de vote.

Greg Maddux, par exemple, ça vous dit quelque chose?

> Réagissez sur le blogue de baseball de David Courchesne