L'an prochain? Le gérant Dusty Baker n'est pas encore en état d'y penser.

«Je ne sais pas trop, a-t-il lancé après que tous les espoirs nés au cours de la présente saison des Reds se soient évanouis. J'ai tendance à être tout engourdi dans ce genre de situation.»

Voilà qui résumait plutôt bien la dernière campagne. Une équipe qui avait été capable de surmonter tellement d'obstacles n'a pu tirer un dernier lapin de son chapeau pour rendre l'aventure encore plus spéciale.

Le revers de 6-4 subi aux mains des Giants de San Francisco, jeudi, a éliminé les champions de la section centrale de la Nationale bien plus rapidement qu'on ne l'avait prévu. Les Reds ont remporté 97 matchs et leur deuxième titre de division en trois ans, mais n'ont pas réussi à signer la seule victoire à domicile dont ils auraient eu besoin pour passer en série de championnat de la Ligue nationale.

Cela fait 17 ans maintenant que les Reds n'ont pas remporté un seul match éliminatoire à la maison.

«Ça faisait mal au coeur de voir mon club vivre ça», a commenté le gérant de 63 ans.

Les Reds ont vécu beaucoup d'adversité, et ils ont bien réagi jusqu'aux trois derniers matchs locaux des séries. Ils sont devenus la première équipe de la Ligue nationale à remporter les deux premiers matchs d'une série trois-de-cinq sans réussir à se qualifier pour le tour suivant.

Le dossier le plus important à régler, maintenant, sera celui de Baker, qui a été hospitalisé en septembre après avoir été victime d'arythmie et d'un léger accident vasculaire cérébral. Il semblait en pleine forme lorsqu'il est revenu à la barre de l'équipe en vue de la dernière série de matchs du calendrier régulier à St. Louis.

Son contrat de deux ans sera échu à la fin de la présente saison. Le propriétaire Bob Castellini aime bien Baker et il a évoqué la possibilité, en février dernier, de lui donner une prolongation de contrat. Baker a le sentiment d'être en assez bonne santé pour continuer à gérer une équipe.

Les Reds ont remporté 269 matchs sous l'égide de Baker au cours des trois dernières saisons, leur meilleure prestation du genre en 30 ans. Leurs deux championnats de division en trois ans constituent la meilleure récolte du club depuis que Sparky Anderson a aidé la Big Red Machine à remporter la Série mondiale en 1975 et 1976.

Reste à savoir si la direction est prête à poursuivre avec Baker après que les Reds eurent encore une fois perdu au premier tour des séries éliminatoires.

«Je ne sais pas dans quelle direction se dirige ma carrière ici à Cincinnati, a reconnu Baker. Nous allons en parler au cours des prochains jours. Mais je n'ai pas fini de travailler comme gérant. Il m'en reste encore à faire.»