Les lanceurs du baseball majeur vont commencer à demander la présence de Ted Barrett comme arbitre au marbre pour leurs départs. Pas nécessairement pour sa maîtrise de la zone des prises, mais plutôt comme porte-bonheur.

Barrett était derrière le marbre, mercredi soir, lors du match parfait de Matt Cain des Giants aux dépens des Astros, un gain de 10-0 de San Francisco. Il l'était aussi le 18 juillet 1999, quand David Cone des Yankees a signé le même exploit face aux Expos, dans une victoire de 6-0 des siens.

Barrett est le seul arbitre de l'histoire à avoir travaillé au marbre durant deux matchs parfaits. Et si les lanceurs demandent Barrett, ils pourraient aussi faire signe à Brian Runge.

Runge, en charge du troisième but lors du chef-d'oeuvre de Cain, était l'arbitre au marbre, la semaine dernière, quand six lanceurs des Mariners ont réalisé un match sans point ni coup sûr contre les Dodgers, mais aussi le 21 avril, lors du match sans faille de Philip Humber des White Sox, aux dépens de Seattle.

Barrett dit que l'expérience lui donne une certaine idée de quand il pourrait être aux premières loges d'un match historique.

«Le match avance et quand vous regardez au tableau, il n'y a pas encore de coup sûr et le gars a affonté le minimum de frappeurs. Et il lance très bien, et avec précision, a dit Barrett. Quand ça arrive, ça m'est souvent arrivé de penser que le lanceur ne va rien donner ce soir-là.»

Comme à l'habitude dans de tels matchs, Cain était assis seul dans l'abri au fil et à mesure qu'il s'approchait de la gloire, comme le veut la superstition. Même Runge n'a pas voulu s'attirer de mauvaise fortune.

«L'instructeur au troisième but des Astros a fait un commentaire et j'ai fait comme s'il n'avait rien dit, a dit Runge. Il a dit, "On va arrêter ça cette manche-ci", en septième manche, je pense. Puis en huitième, Johnson (Chris, le troisième but des Astros), est arrivé, et je voyais qu'il voulait dire quelque chose. Il m'a regardé et j'ai détourné le regard, parce que je ne voulais rien entendre de qui que ce soit.»