Le gouvernement des États-Unis marquera, lundi, l'importance historique d'un appartement montréalais devenu un havre de paix pour le joueur de baseball afro-américain Jackie Robinson et sa femme.

Un chapitre important de l'histoire du mouvement des droits civiques aux États-Unis sera souligné lors du dévoilement d'une plaque commémorative installée sur l'appartement habité par le couple à l'été 1946.

L'événement, auquel assisteront l'ambassadeur des États-Unis au Canada, le maire de Montréal et la fille de M. Robinson, a lieu dans le cadre du Mois de l'histoire des Noirs.

Jackie Robinson est passé à l'histoire en devenant membre des Royaux de Montréal, une équipe de ligue mineure. Pour lui, il s'agissait de la dernière étape à franchir avant de devenir le premier joueur noir à intégrer la Ligue majeure de baseball, au sein des Dodgers de Brooklyn.

Encore aujourd'hui, sa veuve se souvient avec émotion de cet appartement de l'avenue De Gaspé et affirme qu'il s'agissait d'une étape cruciale de leur vie.

En entrevue à La Presse Canadienne, Mme Robinson, âgée de 88 ans, s'est remémoré son arrivée à Montréal, fraîchement mariée, après un passage difficile dans le sud des États-Unis. Son mari et elle étaient constamment confrontés au racisme, notamment en raison des hôtels, des restaurants et des stades réservés aux Blancs. Le couple a été littéralement expulsé de certaines villes.

Rachel Robinson affirme que son mari se faisait insulter chaque fois qu'il se rendait sur le territoire américain, ce qui lui faisait encore plus apprécier son refuge montréalais.