L'as lanceur Roy Halladay des Phillies de Philadelphie a réussi le 20e match parfait de l'histoire du baseball majeur, y allant de la meilleure performance de sa carrière dans un gain de 1-0 contre les Marlins de la Floride samedi soir.

Il s'agit d'un deuxième match parfait dans les majeures ce mois-ci seulement, Dallas Braden des Athletics d'Oakland ayant réussi l'exploit contre les Rays de Tampa Bay le 9 mai dernier.

C'est la première fois dans l'ère moderne que deux lanceurs complètent des matchs parfaits au cours de la même saison -et Ubaldo Jimenez des Rockies a également réussi un match sans point ni coup sûr en avril.

Halladay a retiré 11 frappeurs sur des prises puis a forcé le frappeur suppléant Ronny Paulino à frapper un roulant pour mettre fin au match. Il a alors été félicité par les 25 086 amateurs présents.

«Je ne sais pas quoi dire, a admis Halladay. Déjà dans l'enclos, j'atteignais des cibles plus que je ne l'avais jamais fait. J'ai eu l'impression d'avoir emmené ça au monticule.»

Il y a bien eu quelques beaux jeux derrière lui, mais Halladay n'a pas eu besoin d'un grand travail en défensive pour connaître une soirée parfaite. Le lanceur de 33 ans a pratiquement offert un spectacle en solo.

«Ce n'est jamais vraiment quelque chose que vous croyez possible. Pour vrai, une fois que j'ai obtenu les deux retraits en neuvième, j'ai senti que j'avais une chance. On ne s'attend pas à ces choses-là.»

Toujours stoïque au monticule, Halladay (7-3) a laissé voir un large sourire alors que ses coéquipiers se ruaient vers lui pour le féliciter.

«Ça démontre une grande émotion de sa part, a dit le lanceur gaucher des Phillies Jamie Moyer, en riant dans l'abris des joueurs. C'est amusant à regarder.»

Halladay était venu à un retrait de réussir un match sans point ni coup sûr le 27 septembre 1998, contre les Tigers de Detroit, à son deuxième départ dans les majeures seulement. Il portait les couleurs des Blue Jays de Toronto à l'époque.

Le frappeur suppléant Bobby Higginson s'était élancé sur le premier lancer effectué contre lui, pour un circuit en solo.

Sur la courte liste de matchs parfaits dans le baseball majeur, voici les deux premiers: John Richmond et John Ward en avaient réussi chacun un à cinq jours d'intervalle en 1880, deux décennies avant ce qui est considéré comme l'ère moderne.

Il s'agissait du deuxième match parfait de l'histoire des Phillies, après celui de Jim Bunning en 1964. Les Phillies comptent 10 matchs sans points ni coups sûrs, le dernier étant celui de Kevin Millwood en 2003.

Halladay a donné le crédit au receveur Carlos Ruiz pour sa soirée magique.

«Nous avons senti que nous étions simplement entrés dans la routine tôt dans le match et vers la cinquième ou sixième manche, je ne faisais que suivre «Chooch'. Je ne peux pas en dire assez sur le travail qu'il a accompli aujourd'hui. Il variait les lancers. Ça me rendait la tâche très facile», a conclu le héros de la soirée.